Un rationnement sévère de l'eau va commencer à Beyrouth et au Mont-Liban, prévient l'office

L'Office des eaux de Beyrouth et du Mont-Liban a annoncé mercredi qu'il allait imposer un système de rationnement de l'eau « sévère » en raison de son « incapacité à acheter du diesel en devises fortes », mais n'a pas donné de détails sur la manière dont le système de rationnement sera structuré ou mis en œuvre.

Parmi les causes de la nécessité de rationner l'approvisionnement, l'établissement a cité un communiqué d'Électricité du Liban (EDL) datant du 14 août, dans lequel l'entreprise publique de distribution d'électricité déclare qu'elle « demande aux administrations, institutions, établissements de distribution d'eau et autres dans toutes les régions du Liban de payer leurs factures d'électricité en espèces, en livres libanaises « fraiches », sur le compte d'EDL à la Banque du Liban, et non par virement bancaire ».

Cela pose un problème à l'établissement des eaux de Beyrouth et du Mont-Liban qui, selon sa déclaration, « n'est plus en mesure d'obtenir du carburant diesel pour faire fonctionner les stations de pompage d'eau qui fonctionnent avec des générateurs parce que l'établissement n'a pas de devises fortes ».

L'Office a également exprimé sa crainte d'atteindre le stade des coupures d'eau totales dans les zones alimentées par les principales stations de pompage fonctionnant avec des générateurs.

La capacité de l'établissement à maintenir l'approvisionnement en eau a également été affectée par sa difficulté à obtenir un financement pour l'entretien des stations de pompage. Dans sa déclaration, il souligne qu'il « ne sera pas en mesure d'effectuer les réparations nécessaires sur les pompes parce que cela nécessite d'obtenir des matériaux et des pièces de rechange de l'étranger en devises fortes, ce qui est impossible à obtenir par le biais des entrepreneurs qui travaillent actuellement pour la société en livres sterling ».

L'Office poursuit en soulignant la nécessité de trouver « des solutions rapides qui mettraient fin aux souffrances des usagers et aideraient les institutions publiques qui luttent pour survivre ».

Engluées dans la pire crise économique de l'histoire du pays, les coupures d'eau sont devenues monnaie courante au Liban. Les fournisseurs attribuent ces coupures d'eau au manque d'électricité et de ressources, ainsi qu'aux mauvaises conditions de travail et au vol d'équipement.