La Coupe du monde de basket arrive à grands pas et, comme le veut la tradition, le temps est venu pour les sélectionneurs des 32 équipes en lice de s’exprimer sur leurs futurs adversaires.
C’est en tout cas l’exercice auquel s’est livré Vincent Collet, le sélectionneur de l’équipe de France de basket, lors de la conférence de presse consécutive au dernier match d’une préparation plutôt convaincante pour les Bleus, perdu sur le fil contre l’Australie (78-74) dimanche à Tokyo.
Ce dernier a d’abord évoqué le Canada et la Lettonie, soit les deux autres équipes qui se dresseront sur la route des Cèdres et des Tricolores au sein du groupe H, l’un des plus relevés du Mondial et que le technicien français a d’ailleurs qualifié de « fosse aux lions ».
« Globalement, la préparation est conforme à ce que l’on souhaitait, c’est de bon augure, mais rien de plus, a déclaré Vincent Collet. On sait la difficulté que l’on va rencontrer, ce qui n’est pas le cas de toutes les équipes dans les premier et deuxième tours. Le tirage au sort nous a envoyés dans une vraie fosse aux lions, donc on va essayer d’en sortir, c’est déjà notre premier objectif. »
Interrogé sur le regard qu’il portait sur les trois adversaires des Bleus, vice-champions d’Europe en titre, l’entraîneur des Metropolitans 92 de Boulogne-Levallois ne s’est pas longuement épanché sur la sélection de Jad el-Hajj, qu’il a désignée comme le « Petit Poucet » de la poule.
« Il faudra être vigilants »
« Le Canada est méconnu, mais en termes d’effectif, avec l’Australie, c’est peut-être l’équipe qui a le plus de joueurs NBA après les États-Unis (...). Ce sera un début de compétition difficile, il faudra qu’on fasse un grand match tout de suite. Ensuite, la Lettonie, c’est une équipe dangereuse, avec un style de jeu assez proche de la Lituanie, avec des tireurs qui shootent de partout, un peu rugueux en défense, mais à qui on peut aussi poser des problèmes si on est patient », a-t-il poursuivi, avant de conclure son propos d’une façon quelque peu laconique à propos du pays du Cèdre :« Le Liban, c’est le Petit Poucet du groupe, mais il faudra être vigilant. »
Une déclaration qui fait drôlement écho à celle de l’un de ses prédécesseurs, Claude Bergeaud, assis sur le banc français lors du Mondial 2006, date de la première des deux confrontations entre les deux équipes en compétition officielle. L’entraîneur français de l’époque s’était alors amusé du fait que certains joueurs libanais se soient pris en photo aux côtés de Boris Diaw, les qualifiant de « benjamins qui demandent des autographes ».
Quelle ne fut pas sa surprise lorsque ces mêmes « benjamins » avaient fini par damer le pion de ses Tricolores, 74-73, notamment grâce aux 29 points empilés par le capitaine Fady el-Khatib ce jour-là. Cet exploit n’avait malheureusement pas suffi pour assurer la qualification des Cèdres, finalement éliminés au premier tour malgré un autre succès aux dépens du Venezuela (82-72).
Mais quatre ans plus tard, les Bleus avaient sans doute moins pris cette confrontation à la légère et avaient pris leur revanche lors de l’édition 2010 de la Coupe du monde, la dernière à laquelle le Liban a participé. Cette troisième explication aura tout d’une belle.
Que le meilleur gagne.
20 h 59, le 22 août 2023