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Société - Santé

La hausse relative des cas de Covid-19 au Liban est ''saisonnière''

"Le Covid est devenue une maladie avec laquelle il faut cohabiter, tout comme la grippe ou le virus H1N1".

La hausse relative des cas de Covid-19 au Liban est ''saisonnière''

Un homme transporté vers le bloc opératoire de l'hôpital du Mont-Liban, accompagné de deux infirmiers. Photo d'illustration Mario Doueiry

Si les inquiétudes des uns et des autres se propagent rapidement au Liban, avec l'aide des réseaux sociaux sur lesquels sont partagés, souvent en masse, des messages alarmants, la propagation du Covid-19 dans le pays ne devrait pas suivre la même trajectoire. En effet, la hausse relative des cas observée récemment, et traduite notamment dans les bilans publiés par le ministère de la Santé, doit être considérée comme normale pour la saison estivale, selon le ministre sortant de la Santé Firas Abiad et la doyenne de la faculté de santé publique à l'Université La Sagesse Diala el-Khoury, et la situation est ''surveillée de près'' par le ministère. 

Les craintes de Libanais se sont multipliées dernièrement, notamment suite à la propagation dans plusieurs pays d'un nouveau variant, l'EG.5 (Eris). Le ministère de la Santé avait cependant déjà assuré jeudi que ce variant n'avait pas encore été observé au Liban.


Une hausse saisonnière 

Récemment, une augmentation des signalements de cas a été constatée dans le pays, comme le montre la hausse du nombre de tests PCR positifs enregistrée par le ministère de la Santé sur ses bilans publiés notamment sur X (ex-Twitter). Ainsi, le 12 juin, 3,09% des tests effectués et répertoriés par le ministère étaient positifs, contre 12,3 % à la mi-août. 

Selon le ministre Abiad, une telle augmentation avait déjà été observée à l'été 2022. "Si vous regardez l'été précédent et celui d'avant, vous constaterez une augmentation similaire", dit-il. Pour Diala el-Khoury, cette hausse s'explique par la saison estivale, pendant laquelle les gens sortent davantage en soirée, assistent à davantage d'événements sociaux et voyagent plus. Selon elle, d'autre pays, comme la France, connaissent des hausses similaires.


Immunité collective

Mais cette augmentation des cas signalés ne doit pas être assimilée aux hausses de cas répertoriées au début de la pandémie. ''La situation actuelle au Liban est très différente de celle de 2019-2020 : les niveaux d'immunité diffèrent énormément de ce qu'ils étaient auparavant en raison de vaccins et des infections antérieures (créant une immunité collective et donc, moins d'infection et des symptômes moins intenses ndlr). Néanmoins, nous restons vigilants et observons attentivement les développements", a poursuivi le ministre.

"Nous surveillons de près les chiffres et le nombre de cas, le pourcentage de résultats de tests positifs et le taux d'admissions de patients dans les hôpitaux au Liban", a-t-il expliqué. "Les résultats des tests génétiques sont également attendus la semaine prochaine" a-t-il ajouté. Ces tests, ont pour but de déterminer le variant contracté par le patient. "Nous suivons également la situation à l'étranger et avec l'Organisation mondiale de la santé. En résumé, il y a une préparation et une surveillance intensives du côté du ministère, et toute mise à jour sera rendue publique sur notre site", a conclu Firas Abiad.

Pour l'experte, "le Covid est devenue une maladie avec laquelle il faut cohabiter, tout comme la grippe ou le virus H1N1". Elle a dans ce cadre rappelé les mesures d'hygiène élémentaires à suivre pour éviter une propagation trop rapide du virus. ''Il n'est pas nécessaire de rester isolé chez soi, mais il est essentiel de porter un masque, de se laver les mains et de ne pas tousser ou éternuer en direction d'autres personnes, tout en maintenant une distanciation sociale."

Et jusqu'à présent, les taux d'occupation dans les hôpitaux sont loin d'être préoccupants, même si un infirmier à l'hôpital Mont-Liban, Rami Adada, met en garde contre les risques de l'émigration massive des effectifs sanitaires en cas de nouvelle crise. ''Néanmoins les hôpitaux libanais sont bien équipés avec tout le matériel requis'', a-t-il assuré.


Nouvelle variante

Jeudi, la directrice du suivi épidémiologique du ministère de la Santé, Nada Ghosn, avait assuré que le variant EG.5 (Eris) du Covid n'est pas encore apparu au Liban selon les tests de laboratoire.

L'Organisation mondiale de la Santé avait déclaré le 9 août que ''les données disponibles ne suggèrent pas qu'EG.5 présente des risques supplémentaires pour la santé publique par rapport aux autres lignées descendantes d'Omicron actuellement en circulation''. Toutefois, selon l'OMS, cette mutation doit faire l'objet d'une surveillance étroite, car des mutations supplémentaires peuvent la rendre plus grave et plus contagieuse.

L'OMS a indiqué qu'au 8 août, l'Eris avait été détecté dans plus de 50 pays. Aujourd'hui, c'est la variante la plus courante et celle qui se développe le plus rapidement aux États-Unis.

Si les inquiétudes des uns et des autres se propagent rapidement au Liban, avec l'aide des réseaux sociaux sur lesquels sont partagés, souvent en masse, des messages alarmants, la propagation du Covid-19 dans le pays ne devrait pas suivre la même trajectoire. En effet, la hausse relative des cas observée récemment, et traduite notamment dans les bilans publiés par le ministère...

commentaires (1)

Avec les touristes venus de partout , comment ne pas voir ce nouveau virus chez nous? Ce sera pour bientôt. Il faut stimuler,par contre, les gens pour porter le masque,de nouveau ,seul moyen pour éviter une propagation massive.

Esber

03 h 39, le 21 août 2023

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Commentaires (1)

  • Avec les touristes venus de partout , comment ne pas voir ce nouveau virus chez nous? Ce sera pour bientôt. Il faut stimuler,par contre, les gens pour porter le masque,de nouveau ,seul moyen pour éviter une propagation massive.

    Esber

    03 h 39, le 21 août 2023

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