La Finul "préoccupée" par les récentes tensions à la frontière libano-israélienne

Le chef de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), le général de division Aroldo Lazaro, s'est dit mercredi préoccupé par "l'augmentation des tensions" le long de la frontière libano-israélienne, suite à une série d'incidents au cours des derniers mois. Le général Lazaro s'exprimait au cours d'une réunion tripartite avec des officiers supérieurs libanais et israéliens au QG de l'ONU à Ras Naqoura, au Liban-Sud.

Il a exhorté les deux parties à "continuer à bénéficier des mécanismes de coordination de la Finul tout en évitant les actions unilatérales", rapporte l'Agence nationale d'information (ANI, officielle). Il a également appelé à "participer aux discussions sur la Ligne bleue pour traiter les questions en suspens, soulignant l'importance de signaux positifs de la part des deux parties, avant que le Conseil de sécurité n'envisage de renouveler le mandat de la Finul". Celui-ci est renouvelé chaque année à la fin du mois d'août.

Les tensions ont augmenté à la frontière libano-israélienne au cours de l'été dernier. Le Hezbollah a installé des tentes près du village contesté et annexé de Ghajar, les forces israéliennes ont lancé des roquettes sur le Liban après des tirs de mortier du côté libanais, et une poignée de députés et de journalistes libanais ont été visés par des gaz lacrymogènes israéliens le long de la frontière.

Le ministre israélien des affaires étrangères Eli Cohen a menacé de "ramener le Liban à l'âge de pierre" et s'en est pris au secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, le qualifiant de "faible, se cachant comme un rat dans la cave", dans une interview accordée au journal saoudien Elaph publiée le 6 août.

Dans un discours télévisé lundi, Hassan Nasrallah a répondu aux menaces israéliennes : "Si Israël déclare la guerre au Liban, il sera réduit à l'âge de pierre".