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Dernières Infos - Conflit

Aucun observateur européen blessé après des tirs à la frontière arméno-azerbaïdjanaise

Le drapeau de l'Union européenne. Photo d'illustration Georges Gobet/AFP

La mission d'observation de l'Union européenne en Arménie (EUMA) a confirmé mardi sa présence au moment d'un "incident de tirs" à la frontière avec l'Azerbaïdjan, ajoutant qu'aucun observateur n'avait été blessé.

"Nous pouvons confirmer qu'une patrouille de l'EUMA était présente au cours d'un incident de tirs dans notre zone de responsabilité. Aucun membre de l'EUMA n'a été blessé", a déclaré la mission sur X, anciennement Twitter.

L'Arménie, qui avait la première fait état de l'incident mardi, avait affirmé que des militaires azerbaïdjanais avaient ouvert le feu sur des observateurs européens. "Des unités des forces armées azerbaïdjanaises ont tiré" vers midi "avec des armes à feu sur les observateurs qui patrouillaient dans les environs de Verin Chorja (est), ainsi que sur leur véhicule", a dit le ministère arménien de la Défense sur Telegram. Peu après, l'Azerbaïdjan a qualifié ces affirmations de "fausses". "L'heure des visites des observateurs de l'UE (...) est présentée à l'avance à la partie azerbaïdjanaise", a expliqué le ministère azerbaïdjanais de la Défense sur Telegram. "Il est donc impossible qu'une telle situation se produise".

Forte d'une centaine de membres et mise en place en février, la mission civile de l'UE en Arménie (EUMA) est une mission d'observation à la frontière entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Ces deux ex-républiques soviétiques du Caucase sont en conflit depuis plus de trente ans autour du territoire disputé du Nagorny Karabakh, une enclave azerbaïdjanaise en majorité peuplée d'Arméniens.

Lundi, l'Azerbaïdjan a accusé l'Arménie de renforcer ses troupes le long de la frontière en vue d'une provocation militaire, une allégation démentie par Erevan. Les tensions entre les deux parties se sont intensifiées ces derniers jours, Erevan accusant Bakou une fois encore de bloquer la circulation dans le couloir de Latchine.

Cette route est le seul lien terrestre reliant l'Arménie au Nagorny Karabakh, où la situation humanitaire se détériore selon les Arméniens et des ONG. Mardi, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a appelé l'Azerbaïdjan à la débloquer. "Un accent tout particulier a été mis sur la nécessité de la mise en œuvre pratique des mesures (...) visant à la désescalade rapide de la situation autour du Nagorny Karabakh, y compris le déblocage des routes humanitaires, dont le couloir de Latchine", a-t-il dit à son homologue azerbaïdjanais, Djeyhoun Baïramov, au cours d'un entretien téléphonique, selon un communiqué de ses services.

"Nous exhortons le gouvernement azerbaïdjanais à rétablir le libre transit des véhicules commerciaux, humanitaires et privés dans ce couloir", a pour sa part réagi le porte-parole du département d'Etat américain Vedant Patel. La France s'est quant à elle dite "vivement préoccupée" par le blocage de cette bande de terre par l'Azerbaïdjan, à l'occasion d'une conversation téléphonique mardi entre la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna et son homologue arménien Ararat Mirzoïan.

La mission d'observation de l'Union européenne en Arménie (EUMA) a confirmé mardi sa présence au moment d'un "incident de tirs" à la frontière avec l'Azerbaïdjan, ajoutant qu'aucun observateur n'avait été blessé."Nous pouvons confirmer qu'une patrouille de l'EUMA était présente au cours d'un incident de tirs dans notre zone de responsabilité. Aucun membre de...