L'Irak, pays particulièrement exposé à certains effets du changement climatique, suffoque lundi pour la deuxième journée consécutive sous une vague de chaleur avec des températures montant jusqu'à 51 degrés Celsius, une canicule difficilement tenable pour nombre d'Irakiens qui travaillent en extérieur.
Le thermomètre a atteint les 50 degrés dans la capitale Bagdad dimanche et devrait aussi franchir ce seuil lundi, a indiqué à l'AFP Amer al-Jabri, porte-parole de l'agence météorologique irakienne, évoquant une "vague de chaleur". "Les températures les plus élevées seront observées (lundi, ndlr) dans le sud avec 51 degrés prévus dans les régions de Samawah, Nassiriya, Diwaniyah et Najaf", a-t-il noté.
Dans certaines provinces, comme celle de Dhi Qar (sud), les autorités ont réduit les horaires de travail des fonctionnaires. Les températures devraient quelque peu baisser dans les prochains jours, selon M. Jabri, mais la météo prévoit des "températures élevées jusqu'à fin septembre". Bon nombre d'Irakiens n'ont pas les moyens de profiter de l'air conditionné chez eux.
Dans ce pays pourtant immensément riche en pétrole, le réseau électrique est défaillant et n'assure que quelques heures de courant par jour par manque d'entretien et de capacité. Et payer le propriétaire d'un groupe électrogène privé n'est pas à la portée de toutes les bourses: plus de 100 euros par mois pour une famille de quatre personnes. Et ceux des Irakiens qui doivent travailler en extérieur évoquent un calvaire. A l'image de Faleh Hassan, 41 ans qui livre des appareils électriques et des meubles en les portant sur son dos. "La chaleur est indescriptible, mais nous sommes bien forcés de travailler. Nous n'avons pas d'autre travail", dit ce père de six enfants à l'AFP.
A un carrefour de Bagdad, un agent de la circulation qui n'a pas voulu donner son nom, raconte qu'il prend "trois, quatre et parfois cinq douches de suite" quand il rentre chez lui. "Mais j'ai toujours l'impression d'être en pleine chaleur", a-t-il confié. L'Irak vit actuellement sa quatrième année de sécheresse consécutive qui se traduit par des températures très élevées et un manque de précipitations.
Selon l'ONU, l'Irak l'un des cinq pays les plus exposés à certains effets du changement climatique. "Les températures en hausse, la sécheresse et la perte de la biodiversité sont une réalité. C'est un signal d'alarme adressé à l'Irak et au monde entier", a déclaré la semaine dernière Volker Türk, Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, à l'issue d'une visite en Irak.
L'Irak, pays particulièrement exposé à certains effets du changement climatique, suffoque lundi pour la deuxième journée consécutive sous une vague de chaleur avec des températures montant jusqu'à 51 degrés Celsius, une canicule difficilement tenable pour nombre d'Irakiens qui travaillent en extérieur.
Le thermomètre a atteint les 50 degrés...
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