Présidentielle : La situation est dangereuse mais les prochains mois sont prometteurs, estime Frangié

Le chef du courant des Marada et candidat à la présidentielle, Sleiman Frangié, a qualifié vendredi la situation au Liban de "dangereuse", estimant toutefois que "les prochains mois sont prometteurs". M. Frangié a tenu ces propos à l'issue d'une réunion avec le patriarche maronite Béchara Raï à Dimane, alors que la vacance présidentielle traîne depuis plus de neuf mois et que les incidents sécuritaires se sont récemment multipliés.

"Malgré la situation dangereuse et délicate, les prochains mois sont prometteurs afin d'aboutir à un état de fait rassurant à l'avenir", a affirmé M. Frangié au siège d'été du patriarcat maronite au Liban-Nord, soulignant "l'importance et la nécessité d'élire un président de la République". "La situation est délicate et nécessite du calme et une conscience nationale", a-t-il dit, sans plus de détails.

Douze séances électorales visant à élire un successeur à l'ex-président Michel Aoun se sont soldées par un échec, faute de consensus entre les groupes parlementaires. Le Hezbollah et le mouvement chiite Amal, dirigé par le président de la Chambre, Nabih Berry, soutiennent Sleiman Frangié, et le camp de l'opposition appuie l'ancien ministre des Finances et actuel responsable au Fonds monétaire international (FMI) Jihad Azour.

L'allié chrétien du Hezbollah, le Courant Patriotique Libre (CPL), refuse de soutenir M. Frangié jusque-là. Malgré les tensions entre les deux partis, le CPL et le Hezbollah ont entamé un dialogue le mois dernier pour trouver une solution à la vacance présidentielle.

L'envoyé spécial français Jean-Yves Le Drian a visité Beyrouth à la fin du mois de juillet et proposé que les acteurs politiques libanais participent à un dialogue informel en septembre pour trouver une solution à l'impasse politique.