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La Géorgie dénonce "l'agresseur" russe 15 ans après la guerre

Le Premier ministre géorgien Irakli Garibashvili (au centre à droite) assiste à une cérémonie de dépôt de gerbe au cimetière commémoratif de Tbilissi, le 8 août 2023, alors que les Géorgiens célèbrent le 15e anniversaire de la guerre de 2008 avec la Russie pour le contrôle de l'Ossétie du Sud. Photo Vano Shlamov/AFP

La Géorgie a dénoncé mardi "l'agresseur" russe et a prôné "la fin de l'occupation" de deux régions géorgiennes, pour le 15e anniversaire de la guerre avec la Russie. "Nous savions depuis longtemps que la Russie était un agresseur, nous savons cela et le monde entier le sait", a déclaré aux journalistes le Premier ministre géorgien, Irakli Garibachvili.

Dans la nuit du 7 au 8 août 2008, l'armée russe intervenait en Géorgie pour voler au secours de la petite région d'Ossétie du Sud, un territoire séparatiste prorusse contre lequel Tbilissi avait déclenché une opération militaire. En cinq jours, les forces de Moscou avaient mis l'armée géorgienne en déroute et menacé de prendre la capitale Tbilissi.

Un accord de paix avait finalement abouti au retrait des troupes russes mais Moscou a reconnu l'indépendance de l'Ossétie du Sud et d'une autre région séparatiste, l'Abkhazie, et y maintient depuis une forte présence militaire. "Notre défi principal est de mettre fin à cette occupation", a souligné mardi M. Garibachvili, tout en insistant sur la nécessité de parvenir à un règlement "pacifique" du problème.

Une cérémonie commémorative a eu lieu mardi au cimetière de Moukhatgverdi à Tbilissi, où sont enterrés les soldats tués en 2008. "Mon fils a perdu sa vie à Tskhinvali", la capitale de l'Ossétie du Sud, a déclaré à l'AFP Manana Jonenichvili, dont le fils Oleg a péri en 2008. "Il a combattu et il est mort pour la Géorgie". Vassiko Birtvelichvili a perdu, quant à lui, son frère, Zaza, pendant cette guerre. "Mon frère a lutté pour sa patrie (...), pour nous et pour vous. Il a lutté contre les injustices auxquelles nous faisons face encore aujourd'hui", a-t-il expliqué à l'AFP.

Pour sa part, le vice-président du Conseil de sécurité russe, Dmitri Medvedev, qui était à la tête de la Russie en 2008, a défendu la décision de Moscou d'intervenir pour "protéger contre l'ennemi" la population de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie. "Nos forces armées ont rapidement et sévèrement puni les nationalistes arrogants en cinq jours", a-t-il écrit mardi sur Telegram. Il a également critiqué les Occidentaux pour leur soutien à Mikheïl Saakachvili, le président géorgien à l'époque, établissant des parallèles entre la guerre éclair avec la Géorgie et l'opération militaire russe en Ukraine. "Comme en août 2008, nos ennemis seront écrasés et la Russie obtiendra la paix à ses propres conditions", a assuré M. Medvedev.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a exprimé de son côté lundi soir la solidarité de Kiev avec la Géorgie face à "l'agresseur" russe. "Les Ukrainiens sont solidaires du peuple de la Géorgie et je remercie tous les citoyens géorgiens qui défendent la liberté avec nous", a-t-il déclaré dans son message quotidien à la nation.

La Géorgie a dénoncé mardi "l'agresseur" russe et a prôné "la fin de l'occupation" de deux régions géorgiennes, pour le 15e anniversaire de la guerre avec la Russie. "Nous savions depuis longtemps que la Russie était un agresseur, nous savons cela et le monde entier le sait", a déclaré aux journalistes le Premier ministre géorgien, Irakli Garibachvili.Dans la nuit...