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Dernières Infos - Tunisie

Le nouveau PM doit s'ouvrir aux "différentes composantes du pays"

Le président tunisien Kais Saied entouré de la Première ministre sortante Najla Bouden et du Premier ministre désigné Ahmed Hachani, lors d'une cérémonie de passation de pouvoir, le 2 août 2023. Photo AFP

Le nouveau Premier ministre tunisien Ahmed Hachani, nommé mardi par le président Kais Saied, doit s'ouvrir "aux différentes composantes" du pays, a estimé le chef de la principale centrale syndicale du pays UGTT, en marge d'un rassemblement samedi à Sfax (centre-est).

"L'essentiel ne consiste pas à changer les gens, mais plutôt à changer les stratégies et les politiques", a déclaré, à un correspondant de l'AFP, Noureddine Taboubi, à propos du limogeage de la cheffe de gouvernement Najla Bouden au bout d'un an et demi dans son poste.

Environ 250 partisans de l'UGTT, un syndicat ancré à gauche, qui compte près d'un million d'adhérents dans tout le pays, s'étaient réunis à Sfax pour commémorer la mort de militants en 1947, à l'époque du protectorat français en Tunisie.

Kais Saied, élu démocratiquement en octobre 2019, s'est emparé de tous les pouvoirs depuis le 25 juillet 2021, et gouverne depuis par décrets présidentiels. Il peut révoquer à tout moment son chef de gouvernement ou ses ministres.

Il n'a pas donné d'explications à l'éviction de Mme Bouden et a nommé, à sa place, M. Hachani, un ancien cadre de la Banque centrale de Tunisie, juriste de formation, qui a fréquenté la même faculté de droit que lui. 

"Le nouveau Premier ministre aura-t-il des pouvoirs de décision et sera-t-il ouvert aux différentes composantes dans le pays pour pouvoir surmonter les difficultés et les défis du pays", s'est demandé M. Taboubi au micro de l'AFP.

M. Saied a fait réformer la Constitution tunisienne pour instaurer un système hyper-présidentialiste à la place du régime parlementaire en vigueur depuis la Révolution de 2011 qui a marqué l'avènement de la démocratie dans ce pays, berceau du Printemps arabe.

Même si l'UGTT se défend d'être une formation politique, elle dispose d'un poids important dans le paysage tunisien, pour avoir reçu avec trois autres organisations en 2015 le Prix Nobel de la Paix, récompensant leur rôle dans le "dialogue national" instauré pour sortir le pays d'une crise menaçant la transition démocratique.


Le nouveau Premier ministre tunisien Ahmed Hachani, nommé mardi par le président Kais Saied, doit s'ouvrir "aux différentes composantes" du pays, a estimé le chef de la principale centrale syndicale du pays UGTT, en marge d'un rassemblement samedi à Sfax (centre-est).

"L'essentiel ne consiste pas à changer les gens, mais plutôt à changer les...