L'Arabie saoudite a appelé ses ressortissants à quitter rapidement le Liban et à éviter les zones en proie à des conflits armés, a annoncé l'ambassade d'Arabie saoudite à Beyrouth dans un communiqué publié vendredi sur le réseau social X, anciennement Twitter, sans préciser les zones qu'elle conseillait à ses ressortissants d'éviter.
La mission diplomatique saoudienne a souligné "l'importance de respecter l'interdiction de voyager au Liban", ajoute le texte.
Le Koweït a également émis un avis tôt samedi appelant les Koweïtiens au Liban à rester vigilants et à éviter les "zones de troubles de la sécurité", sans toutefois leur demander de quitter le pays, selon un communiqué du ministère koweïtien des Affaires étrangères publié sur X.
Le 1er août, le Royaume-Uni avait également mis à jour ses conseils aux voyageurs pour le Liban, déconseillant "tout voyage sauf essentiel" dans certaines parties du sud du Liban, près du camp de réfugiés palestiniens de Aïn el-Héloué.
Mikati se veut rassurant
Réagissant à ces mesures, le Premier ministre libanais sortant, Nagib Mikati, a déclaré samedi que "sur la base d'entretiens avec les chefs militaires et sécuritaires, les données disponibles montrent que la situation sécuritaire, en général, ne nécessite pas d'inquiétude ou de panique, et les contacts politiques et de sécurité concernant les événements du camp de Aïn al-Héloué ont progressé". Il a ajouté que "les choses sont suivies de près pour assurer la stabilité générale et prévenir les perturbations de la sécurité ou les menaces pour les citoyens, les résidents et les touristes arabes et étrangers".
M. Mikati a chargé le ministre sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, de communiquer avec les "frères arabes du pays pour les rassurer sur la sécurité de leurs citoyens au Liban". Il a également demandé au ministre sortant de l'Intérieur, Bassam Maoulaoui, de convoquer le Conseil central de sécurité "pour discuter des défis auxquels le Liban pourrait être confronté dans ces conditions régionales tendues, et pour prendre les décisions appropriées afin de maintenir la sécurité dans toutes les régions".
Au moins 13 personnes ont été tuées lors d'affrontements survenus dans ce camp où, selon des sources sécuritaires, des membres du mouvement nationaliste Fateh ont affronté des groupes proches des islamistes les plus extrêmes.
Le camp de Aïn el-Héloué, situé près de la ville côtière de Saïda dans le sud du Liban, compte environ 80.000 réfugiés palestiniens, ce qui en fait le plus grand camp du pays.
Début juin, l'armée libanaise avait annoncé avoir arrêté une dizaine de personnes suspectées d'être impliquées dans l'enlèvement d'un ressortissant saoudien à Beyrouth, Machari al-Maïtari, kidnappé fin mai. Il avait été libéré par l'armée deux jours plus tard à la suite d'une opération à la frontière libano-syrienne.
Les relations entre l'Arabie saoudite et le Liban ont connu ces dernières années des tensions, en raison de l'influence grandissante du Hezbollah pro-iranien sur la scène politique. En octobre 2021, le royaume saoudien, ainsi que d'autres monarchies du Golfe, avaient suspendu leurs relations diplomatiques avec Beyrouth, avant de les rétablir en avril 2022.
Depuis octobre 2021, les citoyens saoudiens doivent demander la permission des autorités du royaume avant de se rendre au Liban.
ressortissants à quitter rapidement le Liban et à éviter les
zones en proie à des conflits armés, a annoncé l'ambassade
d'Arabie saoudite à Beyrouth dans un communiqué publié vendredi
sur le réseau social X, anciennement Twitter, sans préciser les zones qu'elle conseillait à
ses ressortissants d'éviter.
La mission...
commentaires (8)
Vous avez rsison: L'armée doit retirer toutes les armes sans permis. Quant au Hezb. C'est une autre paire de manche. Qu'il devienne un vrai parti libanais et pas un état dans l'état., et ceci sur tous les plans.
Naila Kettaneh-kunigk
09 h 19, le 06 août 2023