Port de Beyrouth: 15 ambassadeurs se disent "préoccupés par l'obstruction permanente" de l'enquête

Quinze ambassadeurs de pays signataires de la déclaration commune sur l'explosion au port de Beyrouth au Conseil des droits de l'Homme des Nations unies ont exhorté, mardi, les autorités libanaises à accélérer l'enquête sur ce drame, et exprimé leur inquiétude quant à son "obstruction permanente".

L'explosion qui a ravagé le port de Beyrouth le 4 août 2020 a tué plus de 220 personnes, blessé plus de 6.500 autres et détruit des pans entiers de la capitale.

Selon un communiqué publié mardi par le palais Bustros sur Twitter, les ambassadeurs ont rencontré le ministre sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, et lui ont transmis leur message. M. Bou Habib a affirmé, de son côté, que le gouvernement était "déterminé à révéler les circonstances entourant l'explosion au port de Beyrouth".

M. Bou Habib a indiqué, en outre, aux ambassadeurs que "cette responsabilité incombe au pouvoir judiciaire libanais, conformément aux lois et aux principes qui régissent le travail du pouvoir judiciaire en vertu du principe de la séparation des pouvoirs". Le ministre a enfin espéré que "les choses suivront leur cours, que ce soit au niveau des institutions judiciaires ou constitutionnelles de l'État".

L'enquête liée à l'explosion du port de Beyrouth est gelée depuis février dernier en raison d'ingérences politiques de tous bords. Dans le cadre de cette enquête, plusieurs hauts fonctionnaires libanais sont poursuivis par le juge Tarek Bitar mais ont refusé de se présenter au tribunal.