Un magasin d’alimentation à Chtaura, dans la Békaa. Photo P.H.B
Après avoir légèrement ralenti sa progression en mai (5,35 %), l’indice des prix à la consommation (IPC) en livres libanaises au Liban a affiché une hausse en rythme mensuel de 7,21 % en juin, selon la dernière mise à jour de l’Administration centrale des statistiques (ACS), qui publie les chiffres officiels du pays.
Sur cette période, le taux de change sur le marché a reculé de près de 2 %, passant de 94 500 LL à fin mai à 92 600 LL à fin juin, selon le site Lirarate.org. En rythme annuel, le pays continue d’afficher un taux d’inflation à trois chiffres, à 253,55 %, un niveau qui reste très problématique dans un pays en crise depuis près de quatre ans. Les prix en livres libanaises ont donc été multipliés par 3,5 en un an, une proportion proche de celle du taux de change sur la même période.
En valeur absolue, l’IPC a culminé à 4 549,38 points à fin juin. La base de 100 prise en compte dans cet exercice est celle de décembre 2013. En juin 2019, avant que la crise n’éclate, l’indice atteignait 109 points, et avait même baissé de près d’un point par rapport au mois précédent.
Explosion des prix du logement
Au niveau des sous-catégories qui composent l’IPC, ce sont les prix du logement qui ont enregistré de loin la plus forte hausse mensuelle, avec un bond de 30,09 %, principalement poussés par la hausse des prix de l’énergie facturée aux occupants (électricité et gaz, en hausse de 38,63 %) et des loyers nouveaux (+30,61 %) comme anciens (+12,83 %).
La deuxième plus forte hausse au sein de l’IPC est beaucoup plus proche de la moyenne, avec +7,08 % pour les prix des divertissements et de la culture, tandis que la troisième marche du podium est occupée par les boissons alcoolisées, avec une hausse mensuelle de « seulement » 1,89 %. À noter que le prix des restaurants et hôtels, qui ont fait polémique en juin, n’ont augmenté que de 1,17 % sur ce même mois, contre +7,43 % le moins précédent.
Enfin, fait assez peu fréquent depuis le début de la crise, il y a suffisamment de sous-catégories en baisse pour compléter un podium. Les prix des transports sont en recul de 5,47 % en un mois devant les prix des vêtements (-1,47 %) et les dépenses de santé (-0,30 %).
C’est enfin à Beyrouth que les prix ont le plus augmenté entre avril et mai (+15,15 %), devant la Békaa (+12,82 %), le Liban-Sud (+9,60 %), le Liban-Nord (+7,30 %), Nabatiyé (+4,72 %) et enfin le Mont-Liban (+4,33 %).
commentaires (1)
Il est regrettable que vous n'ayez mentionné l'alimentation dans vos chiffres publiés, en effet l'évolution du prix se calcul entre deux périodes pour chaque catégorie, chaque produit dans le panier est ensuite pondéré selon la consommation moyenne, à une epoque de l'année où la population augmente, il semble que les prix aient suivi la même courbe, bien entendu au syndicat les propriétaires pourront toujours rétorquer que les produits, même les fruits et legumes, viennent d'Ukraine..
C…
13 h 57, le 24 juillet 2023