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Dernières Infos - Présidentielle au Liban

Raad aux opposants au Hezbollah: Venez avec un candidat pour que l'on en discute

Raad aux opposants au Hezbollah: Venez avec un candidat pour que l'on en discute

Le chef du bloc parlementaire du Hezbollah, Mohammad Raad. Photo fournie par notre correspondant Mountasser Abdallah

Le chef du bloc parlementaire du Hezbollah, Mohammad Raad, a appelé, samedi, les opposants au parti chiite à présenter un candidat pour dialoguer, afin de débloquer l'élection présidentielle, et il a assuré que sa formation ne veut "imposer de président à personne", le pays étant engagé dans un véritable bras-de-fer quant à l'identité du futur chef de l'Etat dont l'élection se fait attendre depuis la fin du mandat de Michel Aoun en octobre 2022.

"Nous ne voulons imposer de président à personne. Si (notre candidat) vous plaît, votez pour lui. Sinon, dialoguez avec nous", a lancé M. Raad, lors d'un rassemblement partisan au Liban-Sud. "Nous n'accepterons pas de conditions préalables pour le dialogue. Présentez votre candidat et que l'on en discute. Mais nous n'accepterons pas que vous disiez dans les médias que vous refusez que le tandem national (le tandem chiite Amal-Hezbollah) vous impose son candidat", a-t-il ajouté.

Douze séances électorales consacrées à l'élection d'un président ont échoué, faute de consensus politique. Jusque-là, le Hezbollah appelait au dialogue, mais uniquement autour de son candidat, le chef du courant des Marada Sleiman Frangié. Ses appels ont été rejetés par les députés de l'opposition et de la contestation populaire, qui se sont finalement unifiés (en majorité) autour de la candidature de l'ex-ministre et haut responsable du Fonds monétaire international (FMI), Jihad Azour.

Le 14 juin dernier, la 12e séance parlementaire consacrée à la présidentielle n'a pas abouti, Jihad Azour ayant obtenu 59 votes, face à 51 voix pour Sleiman Frangié. Le chef du législatif, Nabih Berry, n'a pas fixé de date pour une prochaine réunion.

"Parier sur une pression de forces internationales pour que nous laissions tomber notre candidat en faveur d'un autre qui ne nous convainc pas ne mènera à rien", a encore dit M. Raad. "Nous sommes ouverts au dialogue. Dites-nous pourquoi notre candidat ne vous plaît pas, et nous vous dirons pourquoi le vôtre ne nous plaît pas. Nous devons discuter des besoins de la phase actuelle, pour vous convaincre que notre choix est meilleur que le vôtre", a-t-il ajouté. 

Pour tenter de mettre un terme à la vacance présidentielle, l'envoyé spécial français au Liban, Jean-Yves Le Drian, a effectué la semaine dernière une tournée à Beyrouth et s'est entretenu avec plusieurs responsables et chefs de file politiques, appelant à élire un président sans plus tarder.

Le chef du bloc parlementaire du Hezbollah, Mohammad Raad, a appelé, samedi, les opposants au parti chiite à présenter un candidat pour dialoguer, afin de débloquer l'élection présidentielle, et il a assuré que sa formation ne veut "imposer de président à personne", le pays étant engagé dans un véritable bras-de-fer quant à l'identité du futur chef de l'Etat dont l'élection se fait...