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Monde - Portrait

Nahel M., un jeune de cité à la vie brisée par un contrôle routier

Des milliers de personnes ont vu dans son destin brisé le symbole du traitement injuste qui serait réservé par la police aux jeunes issus de l'immigration maghrébine ou d'Afrique noire. 

Manifestation à Nanterre, le 29 juin, en signe de solidarité avec Nahel M., 17 ans, tué par un policier. Photo Alain Jocard / AFP

Sa mort a embrasé les quartiers populaires et braqué les regards sur la France: enterré samedi à Nanterre, près de Paris, Nahel M., 17 ans, est décrit par ceux qui l'ont connu comme un "gars tranquille", parfois "borderline", à la vie semblable à celle de nombreux autres jeunes de cité, entre débrouille et petits accrocs avec la justice.

Fan de rap et de moto, le jeune homme, qui a été inhumé samedi au cimetière du Mont-Valérien dans la plus stricte intimité, a été élevé seul par sa mère à Nanterre, à l'ouest de Paris.

Il vivait dans une barre d'immeuble de la cité Pablo-Picasso, au pied du quartier d'affaires de La Défense. C'est là qu'ont éclaté les premiers troubles mardi peu après le tir d'un policier qui lui a été fatal, lors d'un contrôle routier alors qu'il était au volant d'une voiture de location.

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Au cours d'une marche blanche jeudi à sa mémoire, son prénom a servi de cri de ralliement à des milliers de personnes qui ont vu dans son destin brisé le symbole du traitement injuste réservé selon eux par les forces de l'ordre françaises aux jeunes issus de l'immigration maghrébine ou d'Afrique noire.

"Nahel, c'était un gars tranquille. Il a commis des infractions, d'accord, mais dans quel monde c'est une raison pour le tuer ?", s'est insurgée Saliha, 65 ans, habitante de son quartier. "Nahel c'est notre fils à tous", ont dit d'autres manifestants lors de cet hommage qui a dégénéré en violences.

Dévastée, sa mère Mounia a décrit le jeune homme comme son "meilleur ami". "C'était tout pour moi", a dit cette femme qui a fait part de sa "révolte" tout en refusant de jeter l'opprobre sur l'ensemble du corps policier. "J'en veux pas à la police, j'en veux à une personne: celui qui a enlevé la vie de mon fils".

"Pas un bandit"

L'écho de sa mort a résonné bien au-delà des frontières françaises et notamment en Algérie, le pays d'origine de sa famille.

Le ministère algérien des Affaires étrangères a fait part de sa "consternation" et affirmé que Nahel faisait partie de ses "ressortissants" à l'égard duquel la France a un "devoir de protection".

Le jeune homme, qui était également très proche de sa grand-mère maternelle, travaillait comme livreur, selon l'avocat de sa famille. Il avait par ailleurs entamé un "parcours d'insertion" dans l'association Ovale Citoyen qui accompagne des jeunes par le sport et avait noué un partenariat avec le club de rugby de Nanterre.

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Le casier judiciaire de Nahel M. était vierge mais il avait eu quelques démêlés avec la justice pour des refus d'obtempérer, d'après le procureur de Nanterre, selon qui il devait comparaître devant le tribunal pour enfants en septembre. Selon les autorités, c'est sa conduite dangereuse mardi qui avait justifié le contrôle de police qui lui a été fatal.

"Pour moi, Nahel était l'exemple type du gamin de quartier, déscolarisé, parfois borderline mais pas un bandit de grand chemin, et qui avait la volonté de s'en sortir", a témoigné Jeff Puech, le président d'Ovale Citoyen, dans les colonnes du quotidien Sud-Ouest. "Il allait construire un nouvel avenir", a assuré l'association sur Twitter.

Il y a un mois, Nahel avait réalisé le rêve de quantité de jeunes: il était apparu comme figurant dans un clip tourné à Nanterre par Jul, star du rap hexagonal. On le voit accomplir, avec ses doigts, le geste de ralliement des fans du rappeur de Marseille (sud). Comme des sportifs et d’autres rappeurs, Jul a partagé sur les réseaux sociaux l'appel à aider financièrement la famille de Nahel, en mémoire du "petit frère".

Sa mort a embrasé les quartiers populaires et braqué les regards sur la France: enterré samedi à Nanterre, près de Paris, Nahel M., 17 ans, est décrit par ceux qui l'ont connu comme un "gars tranquille", parfois "borderline", à la vie semblable à celle de nombreux autres jeunes de cité, entre débrouille et petits accrocs avec la justice.Fan de rap et de moto, le...
commentaires (6)

L’a gelid et de certains français qui préfèrent se ranger du côté des agresseurs plutôt que de leur autorité officielle inquiète à plus d’une raison. Un professeur d’histoire a été EGORGÉ tel un animal et aucune réaction de ce peuple pour exiger une justice pour lui. Après les quelques speechs et une médaille d’honneur posthume il a été oublié. Mais lorsqu’il s’agit de n’importe quel voyou mort par sa faute les immigrés se permettent d’enflammer le pays concernés et les autres par ricochet pour dénoncer le racisme et l’injustice. S’ils sont persuadés que ces pays sont racistes, pourquoi faire l’impossible pour y trouver refuge? Aucun de ces musulmans ne s’est rendu de force dans les pays arabes, vaste et faiblement peuplés, riches et prospères, et où ils ne se retrouveraient pas au chômage puisque ces pays sont en développement, alors pourquoi? Ils préfèrent s’incruster dans des pays qui n’ont rien à voir avec leur culture ni leur doctrine ni leur religion et imposer leurs lois et leurs coutumes tout en étant mécontents et en la ramenant. Il va falloir que les élites de ce monde se penchent sur cette énigme pour trouver une réponse qui satisferait tout le monde.

Sissi zayyat

11 h 20, le 02 juillet 2023

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Commentaires (6)

  • L’a gelid et de certains français qui préfèrent se ranger du côté des agresseurs plutôt que de leur autorité officielle inquiète à plus d’une raison. Un professeur d’histoire a été EGORGÉ tel un animal et aucune réaction de ce peuple pour exiger une justice pour lui. Après les quelques speechs et une médaille d’honneur posthume il a été oublié. Mais lorsqu’il s’agit de n’importe quel voyou mort par sa faute les immigrés se permettent d’enflammer le pays concernés et les autres par ricochet pour dénoncer le racisme et l’injustice. S’ils sont persuadés que ces pays sont racistes, pourquoi faire l’impossible pour y trouver refuge? Aucun de ces musulmans ne s’est rendu de force dans les pays arabes, vaste et faiblement peuplés, riches et prospères, et où ils ne se retrouveraient pas au chômage puisque ces pays sont en développement, alors pourquoi? Ils préfèrent s’incruster dans des pays qui n’ont rien à voir avec leur culture ni leur doctrine ni leur religion et imposer leurs lois et leurs coutumes tout en étant mécontents et en la ramenant. Il va falloir que les élites de ce monde se penchent sur cette énigme pour trouver une réponse qui satisferait tout le monde.

    Sissi zayyat

    11 h 20, le 02 juillet 2023

  • La police ne tue pas. Ce jeune est mort. UN policier a tiré. C"est LUI qui est en prison et doit être jugé. Ceci dit, ce jeune de 17 connu sans casier mais il est BIEN CONNU des services de Police pour ses refus d'obtempérer. Le responsable c'est celui qui lui a prêté sa grosse cylindrée alors qu'il est sans "permis de conduire". La police, au liban, si on nous demande de nous arrêter... A plus de 60 balais, JE M'ARRÊTE et je ne fais pas le con. Même à 20 ans, je m'arrêtais aux barrages de contrôle . On accuse la police française de racisme. Ce qui est faux : la porte parole de la gendarmerie est d'origine maghrébine. Mais partons du principe que les origines algériennes de ce jeune sont la cause : Ce jeune , s'il conduisait à 17 ans, en Algérie avec REFUS D'OBTEMPERER... Juste faut savoir ce qu'il serait devenu là bas?? Là bas, ca ne rigole pas. Personne n'oserait refuser de s'arrêter à un contrôle de police dans les pays arabes et maghrébins. Donc faut arrêter de juger les policiers français alors que les actions illicites et hors la loi de ces "dits "jeunes" sont légions et la police ne fait que son boulot Bon sang !!!....Malheureusement, les hors la loi ne sont pas jugés mais sont relaxés par les juges. D'où le laxisme en France face à ces voyous qui agissent sans respect des lois et des forces de l'ordre. Merci pour la publication et bonne journée.

    LE FRANCOPHONE

    16 h 05, le 01 juillet 2023

  • Si j'avais un jeune de 17 ans je l'empêcherai de faire le con dans la rue. Les seuls responsables sont sa famille et ses proches. Que l'on arrete d'inverser les responsabilités

    Moi

    15 h 01, le 01 juillet 2023

  • Désolé Mr le tigre , la police ne tue pas gratuitement, c'était un garçon connu des services de police. Malgré son jeune âge, l'adolescent de 17 ans n' était pas à son premier coup d'essai. Il était au volant ce jour-là d'une Mercedes immatriculée avec une plaque polonaise, qu'il conduisait sans permis, avait déjà fait l'objet de douze interpellations pour des délits divers, son nom était lié à quatre refus d'obtempérer. L'on devrait se poser la question de savoir comment à 17 ans peut on louer un véhicule valant 70 000 Euros ?

    C…

    14 h 37, le 01 juillet 2023

  • Faire une généralité de l’attitude de la police est totalement exsageree!!! Détruire et brûler tout un pays n’est aucunement acceptable! A mon âge quand le police nous demandait de s’arrêter on le faisait point final! Et faire un amalgame avec la comite maghrébine ou étrangère en France … faut pas non plus exagérer. Chacun a son rôle de respect et d’éducation . Mais la mort est inacceptable.

    Hadaya cherine

    12 h 49, le 01 juillet 2023

  • Rien ne justifie l’exécution sommaire de ce jeune homme. La police tue, c’est une triste réalité

    Le Tigre

    11 h 54, le 01 juillet 2023

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