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Les pays limitrophes du Soudan doivent "garder leurs frontières ouvertes", exhorte l'ONU


Des habitants fuient leurs quartiers au milieu des combats entre l’armée et les paramilitaires à Khartoum le 19 avril 2023. Photo d'archives AFP

Les pays limitrophes du Soudan, secoué depuis deux mois par des combats, doivent "garder leurs frontières ouvertes", a exhorté mardi lors d'un entretien à l'AFP le Haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés (HCR), Filippo Grandi, après avoir annoncé que plus d'un demi million de personnes avaient fui le pays.

"L’appel que j’ai fait à tous les pays voisins (du Soudan, Ndlr) est de dire +Je comprends vos soucis sécuritaires, mais s’il vous plait, gardez vos frontières ouvertes, car il s’agit de personnes qui fuient pour sauver leurs vies+", a déclaré M. Grandi, en déplacement à Nairobi à l'occasion de la Journée mondiale des réfugiés.

Les combats au Soudan qui ont éclaté le 15 avril entre l'armée, commandée par le général Abdel Fattah al-Burhane, et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), du général Mohamed Hamdane Dagalo, ont fait plus de 2.000 morts, selon l'ONG Acled.

Plus tôt dans la journée, M. Grandi avait annoncé que le nombre de personnes ayant fui le Soudan pour se réfugier à l'étranger dépassait désormais les 500.000, et que celui des déplacés dans le pays avait atteint deux millions.

"C’est une situation inquiétante avec des pays limitrophes qui sont très fragiles" et une "insécurité qui risque de se répandre, de s’étendre", s'est-il ensuite inquiété auprès de l'AFP. 

Selon les Nations unies, plus de 150.000 personnes ont fui le Darfour vers le Tchad voisin, l'un des pays les moins développés de la planète, et qui accueille déjà plusieurs dizaines de milliers de réfugiés, notamment en provenance du Cameroun et de Centrafrique. De nombreux Soudanais ont également fui au Soudan du Sud et en Egypte.

"Il faut que cela s’arrête car cela risque d’avoir des conséquences incalculables dans la région et au-delà", a plaidé le Haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés. "Si nous ne faisons pas taire ces armes, l'exode du peuple soudanais se poursuivra", a averti Filippo Grandi, affirmant que le nombre de déplacés dans le pays a atteint deux millions.

Selon l'ONU, 25 millions de Soudanais, soit plus de la moitié de la population, ont aujourd'hui besoin de l'aide humanitaire pour survivre. La communauté internationale a promis lundi quelque 1,5 milliard de dollars pour venir en aide au Soudan, somme qui ne représente que la moitié du total dont les agences humanitaires estiment avoir besoin.

Filippo Grandi a appelé la communauté internationale à donner davantage, en comparant avec les dépenses militaires engagés par les Etats.  "Je ne dis pas que les dépenses militaires ne sont pas nécessaires, ce n’est pas mon domaine (...), mais l’aide humanitaire est une minuscule, toute petite fraction de tout cela. Je ne peux pas croire que l’on ne puisse pas faire plus d’efforts", a-t-il affirmé, demandant notamment "plus de ressources humanitaires des pays du Golfe". 

Les pays limitrophes du Soudan, secoué depuis deux mois par des combats, doivent "garder leurs frontières ouvertes", a exhorté mardi lors d'un entretien à l'AFP le Haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés (HCR), Filippo Grandi, après avoir annoncé que plus d'un demi million de personnes avaient fui le pays.

"L’appel que j’ai fait...