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Sport - Rugby - Top 14

Ntamack envoie Toulouse au 22e ciel

Grâce à un exploit individuel de Romain Ntamack dans les toutes dernières minutes, le Stade toulousain a remporté au bout du suspense un 22e sacre national face à La Rochelle (29-26), samedi, au Stade de France.

Le Stade toulousain, en habitué et grâce à Romain Ntamack, s'est adjugé un vingt-deuxième Bouclier de Brennus en renversant le double champion d'Europe rochelais (29-26). Longtemps menés, les coéquipiers d'Antoine Dupont peuvent remercier Romain Ntamack, auteur d'un essai à deux minutes de la fin pour délivrer le peuple rouge et noir.

À moins de trois mois du Mondial 2023, les Toulousains récupèrent leur couronne de rois de France, leur sixième depuis 2006, abandonnée à Montpellier le temps d'une saison. Les Rouge et Noir, qui ont inscrit deux essais par Santiago Chocobares (23e) et Romain Ntamack (78e), n'ont d'ailleurs plus perdu en finale du top 14 depuis 2006.

Le Biarritz olympique, vainqueur 40-13, reste donc la dernière équipe française à avoir battu l'ogre toulousain à ce stade de la compétition. Les hommes d'Ugo Mola n'ont d'ailleurs plus chuté en finale depuis 2008 et un revers devant le Munster (16-13) en Coupe d'Europe.


Combat de boxe

Le buteur de l'époque, Ronan O'Gara, auteur de onze points, n'a pas réussi à renouveler la performance. Désormais installé sur le banc de La Rochelle, qu'il a guidé vers deux sacres continentaux de rang, l'Irlandais s'est à nouveau cassé les dents sur les Hauts-Garonnais.

Un adversaire qui ne réussit depuis longtemps aux Maritimes, qui n'ont battu Toulouse qu'une seule fois (30-7, au mois de janvier) lors de leurs dix dernières confrontations, dont celle qui les avait opposés il y a deux ans, également en finale, perdue (18-8) par des Rochelais alors dépassés par l'événement.

Deux ans plus tard, le combat tant attendu entre les deux meilleures équipes de la saison régulière a bien eu lieu, et de quelle manière. Longtemps indécise, quitte à ressembler à un combat de boxe tant les deux formations étaient décidées à se rendre coup sur coup, cette finale nous a livré un dernier coup de théâtre digne de la qualité du rugby qu'elle a offert aux 80 000 spectateurs du Stade de France.

Après avoir pris un meilleur départ, les Toulousains ont ensuite vu les Rochelais progressivement revenir au score, avant que ces derniers ne repassent devant grâce à un essai du pilier international français Uini Antonio en début de seconde période (20-13, 45e).

Mais les Rouge et Noir ont pu compter sur l'adresse au pied de leur arrière Thomas Ramos (16 points au total), enchaînant trois pénalités leur permettant de reprendre la main passée l'heure de jeu (20-22, 63e).

Puis ce fut au tour d'Antoine Hastoy de redonner l'avantage aux siens grâce à deux nouveaux coups de pied entre les poteaux (26-22), qui aura toutefois laissé échapper neuf précieux points au pied qui auront coûté cher aux Maritimes à l'arrivée. Car alors qu'ils semblaient se diriger tout droit vers leur tout premier bouclier, les Maritimes se sont fait surprendre à deux minutes du terme par un éclair de génie que personne, et encore moins son auteur, n'avait vu venir.

« C'est dur. On est bien, on est dans notre plan pendant 76 ou 77 minutes. Et puis voilà, un manque de connexion dans notre défense », a admis Hastoy, dépité après la rencontre.


« Je croyais que c'était terminé »

Au pied du mur, ou plutôt au fond du trou après sa bévue privant Toulouse d'une touche intéressante à quelques mètres de l'en-but rochelais, puis de deux pertes de balle coupables, Romain Ntamack est allé chercher dans ses derniers retranchements pour percer une ultime fois le rideau défensif rochelais.

Acculé avec son équipe dans leur propre camp, le demi d'ouverture du XV de France a fait parler sa vitesse, son talent et son panache pour s'échapper au niveau de la ligne médiane et traverser la moitié du terrain ballon en main pour aller inscrire un essai assassin redonnant une unité d'avance aux Toulousains, puis trois après la transformation de Thomas Ramos (26-29).

L'intéressé, logiquement élu homme du match, avait encore beaucoup de mal à réaliser ce qui venait de se produire quelques minutes auparavant au micro de Canal+.

« Quand je rate mon coup de pied en touche pour revenir dans leur camp, dans ma tête je pense que c'est terminé. Mais ma chance, c'est que j'étais le seul à croire que c'était terminé et que les 14 autres sur le terrain m'ont tous dit “il reste 5 minutes, c'est pas fini, on va aller la chercher” », a avoué le héros du jour.

On ne le répétera jamais assez, le rugby est un sport qui se joue à quinze contre quinze et, à la fin, c'est (presque toujours) Toulouse qui gagne.

Le Stade toulousain, en habitué et grâce à Romain Ntamack, s'est adjugé un vingt-deuxième Bouclier de Brennus en renversant le double champion d'Europe rochelais (29-26). Longtemps menés, les coéquipiers d'Antoine Dupont peuvent remercier Romain Ntamack, auteur d'un essai à deux minutes de la fin pour délivrer le peuple rouge et noir.



À...
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