"Un géant", "le premier populiste": Berlusconi à la une de la presse italienne

"Le premier populiste", "L'homme des étoiles" ou "Une catastrophe pour le pays": salué ou critiqué, Silvio Berlusconi fait les gros titres de la presse italienne mardi, au lendemain de sa mort à 86 ans.

"Ciao, Cavaliere", titre sobrement La Stampa, tandis que La Repubblica (gauche) évoque "le premier populiste".

Il Corriere della Sera, principal quotidien du pays, imagine sobrement "L'Italie sans Berlusconi". 

"Adieu à Berlusconi, leader qui a innové. Et divisé", écrit le quotidien d'inspiration catholique l'Avvenire en évoquant les polémiques liées à l'homme d'affaires, adulé ou détesté.

Il Giornale (droite) ne tarit pas d'éloges sur "le président de tous". "Aucun des grands qui ont fait la grandeur de l'Italie n'a jamais réussi à faire autant que lui", estime-t-il.

Le quotidien milanais Il Foglio (droite) ironise avec un dessin humoristique où l'on peut voir l'ancien président du Conseil, vêtu d'un costume croisé, sourire en demandant de devenir saint.

"Santo Subito, Mi pare il minimo" ("Saint immédiatement, cela me semble le minimum"), dit-il en référence à la célèbre formule demandant la canonisation de Jean Paul II à sa mort, alors que le Cavaliere fut célèbre pour ses démêlés judiciaires et frasques sexuelles.

A rebours des titres dithyrambiques, "Domani" (centre gauche) reconnaît en lui "un géant de l'Histoire" mais dénonce aussi "une catastrophe pour le pays".

La Gazzetta dello Sport, principal quotidien sportif italien, voit quant à lui "L'homme des étoiles", en référence aux cinq victoires en Ligue des Champions remportées par l'AC Milan pendant les 31 ans sous sa présidence.

Le Corriere dello Sport siffle aussi la "Fin du jeu", estimant que a disparition de Berlusconi "clôture une époque sportive et politique".

Les radios et télévisions de la péninsule multiplient également les éditions spéciales, notamment sur les chaînes du groupe Mediaset, propriété du milliardaire mort lundi matin à Milan des suites d'une leucémie.

"Ciao, Papa", et "Merci Silvio", pouvait on lire ainsi sur des messages diffusés sur un écran au sommet de la tour de Mediaset près de Milan.