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Dernières Infos - Ukraine

Onze morts après une frappe russe contre un immeuble de Kryvyï Rig


Vue d'un immeuble résidentiel lourdement endommagé par un tir de missile russe, dans le cadre de l'attaque de la Russie contre l'Ukraine, à Kryvyi Rih, dans la région de Dnipropetrovsk, en Ukraine, le 13 juin 2023. Photo Alina Smutko/REUTERS

Des frappes russes sur la ville industrielle de Kryvyï Rig, dans le centre de l'Ukraine, ont fait au moins onze morts mardi avant l'aube, la Russie poursuivant sa tactique de bombardements nocturnes du pays en pleine contre-offensive ukrainienne.

Kiev de son côté a indiqué lundi soir que son offensive dans le Sud et l'Est pour libérer des territoires occupés par la Russie était "difficile" mais progressait avec la reprise d'une poignée de villages dans le Sud du pays.

Moscou, qui dit depuis des jours repousser des attaques ukrainiennes, a revendiqué pour la première fois mardi la prise de chars allemands Leopard et de blindés américains Bradley, des véhicules fournis par les Occidentaux pour que Kiev puisse mener sa vaste contre-offensive.

A Kryvyï Rig, ville de naissance du président ukrainien Volodymyr Zelensky située dans la région de Dnipropetrovsk, une "attaque massive de missiles" a touché plusieurs endroits de la cité et notamment un immeuble résidentiel, selon les autorités locales.

"Un immeuble de cinq niveaux a été endommagé", a rapporté l'administration régionale de Dnipropetrovsk sur Telegram.

Selon le gouverneur régional Serguiï Lyssak, le bilan est de onze morts, après la découverte d'un dernier corps sous des décombres.

Le précédent bilan faisait état de 10 morts, une personne sous les décombres, 28 blessés dont 12 hospitalisés.

L'administration régionale a publié une photo de l'immeuble très endommagé et noirci par les flammes, de la fumée s'échappant des étages.

A Kiev, l'administration militaire a également rapporté des frappes nocturnes de "missiles de croisière", tout en assurant que "toutes les cibles ennemies dans l'espace aérien autour de Kiev ont été détectées et détruites avec succès".

 "Sept villages libérés" 

Lundi soir, le président Zelensky a assuré que l'offensive en cours contre les troupes russes était "difficile" mais "progressait".

"Les combats sont difficiles, mais nous progressons", a-t-il déclaré dans son adresse quotidienne, assurant que "les pertes ennemies sont exactement au niveau dont nous avons besoin".

"La météo n'est pas favorable --la pluie rend notre tâche plus difficile-- mais la force de nos soldats donne de bons résultats", a-t-il ajouté, saluant le retour du drapeau ukrainien dans des "territoires nouvellement libérés".

Les autorités ukrainiennes ont dit lundi soir avoir repris sept villages après plus d'une semaine de combats.

Plusieurs localités ont notamment été reprises dans la région de Zaporijjia (Sud), a précisé la vice-ministre de la Défense Ganna Maliar sur Telegram, évaluant à 90 km2 la superficie du territoire repris par les Ukrainiens.

Le ministère de la Défense a également affirmé lundi avoir "avancé de 250 à 700 mètres" autour de la ville dévastée de Bakhmout (Est), dont la capture a été revendiquée en mai par la Russie.

Moscou a pour sa part affirmé avoir repoussé les attaques ukrainiennes dans la région de Donetsk (Est), près de Velyka Novossilka ainsi que près du village de Levadné, proche de Zaporijjia.

Ces affirmations de Moscou et de Kiev n'ont pas pu être vérifiées de manière indépendante.

Alors que l'armée russe a publié deux vidéos montrant des chars allemands Leopard endommagés ou capturés, le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius a prévenu qu'il ne pourrait remplacer tous les tanks fournis par son pays à l'Ukraine et mis hors d'usage.

Du côté de l'armée de l'air, l'ambassadeur ukrainien à Canberra, Vassyl Myrochnytchenko, a indiqué mardi à l'AFP que l'Ukraine s'était enquise auprès de l'Australie de l'état d'une quarantaine de chasseurs F-18 retirés du service.

 Centrale fragilisée 

Selon des analystes militaires, l'Ukraine n'a pas encore lancé le gros de ses forces dans sa contre-offensive, et ses gains se trouvent encore à une dizaine ou une quinzaine de kilomètres des principales défenses russes.

Actuellement, ces opérations semblent se concentrer sur trois axes principaux : Bakhmout à l'Est, dans la zone de Voulegdar (Sud-Est) et dans celle d'Orikhiv (Sud)

Enfin, le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi était à Kiev mardi et doit aller inspecter, peut-être mercredi, la centrale nucléaire de Zaporijjia, occupée par la Russie, pour voir notamment si celle-ci a été mise en danger par la destruction d'un barrage sur le fleuve Dniepr.

La destruction du barrage de Kakhovka dont l'eau est utilisée pour refroidir les six réacteurs n'a eu aucun effet sur le refroidissement de la centrale, selon les autorités russes et ukrainiennes.

Ailleurs dans le Sud elle a provoqué de graves inondations, faisant 17 morts en zone occupée par la Russie et dix en zone sous contrôle ukrainien.

L'Ukraine accuse Moscou d'avoir démoli l'ouvrage pour gêner sa contre-offensive. La Russie dément et accuse Kiev en retour.  

Des frappes russes sur la ville industrielle de Kryvyï Rig, dans le centre de l'Ukraine, ont fait au moins onze morts mardi avant l'aube, la Russie poursuivant sa tactique de bombardements nocturnes du pays en pleine contre-offensive ukrainienne.Kiev de son côté a indiqué lundi soir que son offensive dans le Sud et l'Est pour libérer des territoires occupés par la Russie...