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Dernières Infos - Présidentielle au Liban

Nawaf Salam, Ziad Baroud et Waddah Sadek réagissent aux piques lancées par Frangié

Nawaf Salam, Ziad Baroud et Waddah Sadek réagissent aux piques lancées par Frangié

L'ancien ambassadeur du Liban à l’ONU et juge à la Cour internationale de justice (CIJ), Nawaf Salam. Photo d'archives AFP

Dans son discours de dimanche soir, prononcé quelques jours avant une séance parlementaire consacrée à la présidentielle, le chef des Marada et candidat Sleiman Frangié a lancé des piques tous azimuts à ses opposants politiques et adversaires dans la course à Baabda. Depuis, plusieurs d'entre eux, dont le juge et diplomate de renom Nawaf Salam et l'ex-ministre Ziad Baroud, ont tenu à répondre aux propos de M. Frangié.

Nawaf Salam

Dans son discours, le chef des Marada avait déclaré que l'ancien ambassadeur du Liban à l’ONU et juge à la Cour internationale de justice (CIJ), Nawaf Salam est "à la droite du 14-Mars". Une expression à laquelle le premier concerné a réagi en affirmant que "si l'on regarde (sa) biographie et tout ce qu'il a écrit comme articles et ouvrages au cours des 25 dernières années, on ne peut que s'étonner" des propos de Sleiman Frangié. "Ce qui caractérise la situation de notre pays, ce n'est pas la polarisation qui prévalait entre le 8 et le 14-Mars, mais les défis financiers, économiques, sociaux et politiques dangereux" à relever, a-t-il écrit dans un communiqué. Il a ajouté que les seuls principes auxquels il croit actuellement sont "la réforme économique et financière et la réforme politique" du Liban, comme "condition fondamentale pour établir un Etat moderne, capable et juste". 

Ziad Baroud

Dès dimanche soir, l'ancien ministre Ziad Baroud a réagi à la déclaration du chef des Marada à son propos. M. Baroud a été évoqué à plusieurs reprises dans les rangs des opposants comme possible présidentiable et il a obtenu, à plusieurs reprises, des voix lors des onze dernières séances présidentielles. "Quand ils ont dit qu’ils (les partis opposés à la candidature de Frangié, ndlr) allaient nommer un candidat hors du système politique au pouvoir, nous pensions qu’ils allaient opter pour le classe et délicat Ziad Baroud", avait déclaré dans son discours Sleiman Frangié, qui avait critiqué sa gestion de certains dossiers lorsqu'il était ministre.

"Je voudrais remercier M. Frangié de m'avoir traité de classe", a réagi M. Baroud, qui a souligné que son éducation lui a appris "qu'insulter les autres ne fait pas de vous une personne forte". L'ex-ministre s'est par ailleurs dit "fier" de ce qu'il a accompli au ministère de l'Intérieur. 

Waddah Sadek

Pour sa part, le député issu de la contestation Waddah Sadek a répondu à la question lancée par Sleiman Frangié concernant le soutien apporté à la candidature de Michel Moawad, puis de Jihad Azour, avec des partis considérés comme "traditionnels". "Comment vous justifiez-vous auprès des jeunes après vous être entendus avec ceux contre qui vous avez mené une révolution ?" concernant cette entente, avait lancé le chef des Marada. 

"Nous nous sommes entendus sur la candidature de Michel Moawad avec positivité, conformément à la Constitution qui prévoit ce droit démocratique", a rétorqué M. Sadek dans un tweet. Il a critiqué le groupe parlementaire des Marada et ses alliés qui "ont fait perdre le quorum lors des onze séances précédentes". Dans un second message, le député a pris à partie Sleiman Frangié lui demandant "quelle est sa vision pour la souveraineté du Liban et son plan pour le redressement économique et financier, pour lutter contre la corruption ?"

Dans son discours de dimanche soir, prononcé quelques jours avant une séance parlementaire consacrée à la présidentielle, le chef des Marada et candidat Sleiman Frangié a lancé des piques tous azimuts à ses opposants politiques et adversaires dans la course à Baabda. Depuis, plusieurs d'entre eux, dont le juge et diplomate de renom Nawaf Salam et l'ex-ministre Ziad Baroud, ont tenu à...