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Adolescente brûlée vive: le profil de l'accusé au coeur du procès

Le frère de Shaïna est en tête du rassemblement, le 5 juin 2023, devant le palais de justice e l’Oise, où s’ouvre le procès du meurtrier présumé de l’adolescente. Crédit photo: FRANCOIS NASCIMBENI / AFP

La justice française s'est penchée jeudi sur le profil du jeune homme accusé d'avoir brûlé vive une adolescente, Shaïna, en 2019, les parties civiles pointant son manque d'empathie et son obsession pour son image, ce que récuse la défense.

Au quatrième jour de ce procès à publicité restreinte aux assises des mineurs de l'Oise, au nord de Paris, la cour a écouté un psychiatre et un psychologue évoquer le profil de l'accusé, âgé de 17 ans au moment des faits.

Selon l'avocate de la famille de Shaïna, un expert psychiatre a décrit "une passion de l'accusé pour lui-même, une impossibilité de s'exprimer avec des mots, une prédominance de l'image".

"Tous ceux qui l'ont côtoyé - le personnel pénitentiaire, les éducateurs et maintenant l'expert psychiatre - disent qu'il a une absence d'empathie pour Shaïna", a pointé Me Negar Haeri. "Il ne parvient pas à dire qu'elle a été assassinée. Il parle de "sa disparition"".

Le jeune homme est accusé d'avoir attiré Shaïna, probablement enceinte de lui, dans un cabanon pour la poignarder puis la brûler, ce qu'il conteste depuis le début de la procédure. L'adolescente avait déjà été victime deux ans plus tôt d'agressions sexuelles.

Pour l'avocat de la défense, Adel Fares, les expertises ont permis, à l'inverse, de lever "certains préjugés" à l'égard du jeune homme. "L'expert psychologue estime qu'il est dans une réaction défensive, ce qui explique, en grande partie, le détachement qu'il peut avoir à l'évocation de la personnalité de Shaïna".

Selon lui, cet expert a estimé que l'accusé "est plutôt équilibré". "Il n'a pas de prédisposition pour être un criminel sanguinaire, c'est un Monsieur Tout-le-monde, pas narcissique au point d'être un danger pour la société".

En France, selon les chiffres officiels, une femme meurt tous les trois jours de la violence de son conjoint ou ex-conjoint. Le verdict est attendu vendredi.


La justice française s'est penchée jeudi sur le profil du jeune homme accusé d'avoir brûlé vive une adolescente, Shaïna, en 2019, les parties civiles pointant son manque d'empathie et son obsession pour son image, ce que récuse la défense.

Au quatrième jour de ce procès à publicité restreinte aux assises des mineurs de l'Oise, au nord de...