Le professeur Antoine Nasri Messarra vient de publier État et vivre-ensemble au Liban, culture, mémoire et pédagogie. À travers le thème de la gouvernabilité du Liban, l’auteur évoque le phénomène de l’acculturation de l’État au Liban ou l’absence de l’État dans la psychologie du Libanais. « L’État est pourtant la garantie suprême du vivre-ensemble et de la paix civile enfin consolidée », selon le professeur Messarra, titulaire de la chaire Unesco d’étude comparée des religions, de la médiation et du dialogue à l’USJ.
L’ouvrage, édité par les éditions de l’Université Saint-Joseph avec le soutien de la Fondation Ghazal pour l’éducation, la recherche et la paix au Liban, est préfacé par le recteur de l’USJ, le père Salim Daccache. « L’ouvrage comble un vide en la matière pour confirmer le désir d’État. Les Libanais veulent l’État, mais il leur manque la culture de l’État. À l’école, les classes d’éducation civique et citoyenne n’ont pas été à la hauteur des exigences de cette formation. »
Antoine Messarra dirige sa réflexion en trois axes : l’exigence prérequise de l’État pour la gouvernabilité du Liban pluraliste et unitaire ;
la psychologie historique et l’historiographie de l’État ; et enfin, les perspectives pédagogiques de l’État libanais et du vivre-ensemble.
Alors que la citoyenneté est souvent exhibée comme un nouveau slogan vide de composantes, de conditions et d’effectivité, l’ouvrage entend en préciser les trois composantes : ses rapports avec la géographie, avec les citoyens de cette géographie et avec l’État en charge de la chose publique.
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