
Le ministre sortant de l’Énergie et de l’Eau, Walid Fayad (à dr.), lors de sa réunion avec le Premier ministre désigné Nagib Mikati. Photo Dalati et Nohra
À la suite d’une réunion avec le Premier ministre désigné Nagib Mikati, le ministre sortant de l’Énergie et de l’Eau, Walid Fayad, a annoncé que les frais fixes et les tarifs de consommation des factures d’Électricité du Liban (EDL) pourraient être revus à la baisse pour les factures de janvier et de février.
Selon le ministre, ce résultat est l’aboutissement de plusieurs réunions avec les acteurs concernés, « dont notamment l’Association des industriels libanais, la Confédération générale des travailleurs libanais (CGTL) et d’importants blocs parlementaires ».
Il a été décidé qu’EDL puisse « procéder à des ajustements périodiques des parties fixe et variable » du tarif appliqué, « en fonction des fluctuations du prix du pétrole », a précisé le ministre, avant d’ajouter que l’établissement public se penchera sur cette question pour « apporter un amendement qui entraînera une réduction de la partie fixe, et (qui) affecte la partie variable de la facture aussi ».
À noter qu’aujourd’hui, et pour une consommation nulle, les abonnés à EDL doivent s’acquitter d’un minimum de 7,45 dollars de frais fixes pour un abonnement mensuel de 15 ampères, et de 0,1 à 0,27 dollar le kilowattheure (kWh) en ce qui concerne les charges variables.
En ce qui concerne le taux de change appliqué pour la conversion de ces tarifs en livre libanaise, le ministre a rappelé qu’il est « fixé par la Banque du Liban et le ministère des Finances » et qu’il est pour l’instant toujours équivalent au taux de Sayrafa, majoré de 20 %. « Nous allons œuvrer avec le ministère des Finances et la banque centrale » pour essayer de réduire ce taux, et « nous nous attendons à ce que cette amélioration se produise à partir des factures du mois de mars », a ajouté Walid Fayad.
Par la suite, il est revenu sur la nécessité de faire payer les institutions publiques, les ministères et les camps de réfugiés syriens et palestiniens. Nagib Mikati « nous a invités à participer (…) à la réunion qui se tiendra lundi matin en présence du coordinateur spécial adjoint des Nations unies pour le Liban, Imran Riza, pour discuter de comment faire payer par l’organisation les factures de (ces) camps, surtout qu’EDL a fini d’y installer les compteurs et que nous pouvons désormais émettre les factures », a précisé le ministre. « Nous ne pouvons plus assurer gratuitement de l’énergie aux camps », a-t-il ajouté.
Enfin, Walid Fayad a ajouté que son ministère œuvrait toujours pour essayer d’assurer dix heures de courant par jour, un objectif qui devrait être atteint d’ici à fin juillet, date à partir de laquelle le ministère est supposé recevoir des quantités plus importantes de fuel irakien, permettant d’augmenter l’alimentation en électricité.
Trois contrats
Conclu en juillet 2021, l’accord initial avec l’Irak portait sur une quantité d’un million de tonnes de fuel, réparties sur une durée de 12 mois, que le Liban pourrait échanger contre d’autres types de carburants compatibles avec ses centrales. Cet accord avait été ensuite prolongé d’un an.
Mi-mai, le ministère avait indiqué que « toutes les quantités restantes dans l’accord actuel d’approvisionnement du Liban seront livrées sur la base de quatre livraisons, entre juillet et octobre, et comprendront le double de la quantité mensuelle de carburant actuellement reçue, c’est-à-dire un passage de 80 000 à 160 000 tonnes de fuel mensuellement ». En plus de cela, il avait aussi annoncé que le contrat entre ces deux pays avait été reconduit pour une troisième année « avec une augmentation de 50 % de la quantité annuelle fournie, pour atteindre 1,5 million de tonnes de fuel ». Un contrat dont l’application entrera en vigueur à partir du mois de novembre 2023, selon le ministre, et dont l’approvisionnement permettra à lui seul aux centrales de Deir Ammar et de Zahrani de fonctionner à une « capacité de 70 à 80 % », selon le ministre. En plus du carburant acheté par Électricité du Liban (EDL), ces quantités permettraient à l’établissement public d’assurer « plus de 800 mégawatts » d’électricité, avait-il alors précisé.
Troisièmement, le ministère avait indiqué que Beyrouth et Bagdad avaient accepté de signer un nouveau contrat d’État à État, permettant d’obtenir « jusqu’à deux millions de tonnes de carburant, qui seront échangées conformément aux spécifications fixées par EDL dans le cadre d’un processus transparent et selon des conditions souples comprenant un mécanisme de paiement différé pendant six mois à compter de la date de réception, sans taux d’intérêt, et à un prix qui tienne compte des prix internationaux concurrentiels ». Dans ce cas, « les quantités obtenues seront remboursées grâce au paiement différé des factures, comme c’est le cas aujourd’hui avec EDL », avait précisé Walid Fayad.
À la suite d’une réunion avec le Premier ministre désigné Nagib Mikati, le ministre sortant de l’Énergie et de l’Eau, Walid Fayad, a annoncé que les frais fixes et les tarifs de consommation des factures d’Électricité du Liban (EDL) pourraient être revus à la baisse pour les factures de janvier et de février.Selon le ministre, ce résultat est l’aboutissement de plusieurs...
commentaires (4)
"… les abonnés à EDL doivent s’acquitter d’un minimum de 7,45 dollars de frais fixes pour un abonnement mensuel …" - Ça sera au prorata du service fournit. 4 heures par joir ça fait 1/6 ème du forfait. Sorry mais c’est comme ça. Et si EDL n’est pas content ils peuvent nous débrancher, ha ha ha!
Gros Gnon
21 h 39, le 07 juin 2023