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Nos Lecteurs ont la Parole

Cœurs joyeux, cœurs de paix

Tout le monde possède une collection de petites joies, mais bien des gens ne lui accordent pas l’importance qu’elle mérite. Nous avons tendance à penser que les petites joies les plus simples sont insignifiantes, qu’il est sot d’y attacher de l’importance, peut-être parce que nous sommes seul à les apprécier et que les autres ne nous comprennent pas.

Un auteur dramatique, ayant eu un accident cérébral et souffrant de rhumatismes, avait la possibilité de passer des moments de joie assis au balcon de sa maison avec une vue imprenable sur la grande mer bleue qu’il admirait quotidiennement étendu dans un grand fauteuil, contemplant le paysage. Tout cela lui donnait du baume au cœur et un certain apaisement de l’esprit.

Nous aussi, nous pouvons avoir une collection de petits bonheurs : si nous n’avons aucune distraction, ou rien à organiser pour le week-end, la première impulsion pourrait être de sauter du lit pour prendre notre café et nous plonger dans la lecture pour le reste de la matinée, heureux comme un roi. À dater d’aujourd’hui, apprenons à reconnaître d’innombrables trésors.

Il faut se convaincre que le bonheur, comme la beauté, trouve en soi sa justification en nous rendant utile à nous-même et aux autres. En achetant des livres accessibles à nos modestes moyens financiers, on n’a pas toujours la chance de découvrir qu’en se faisant plaisir à soi-même, on peut faire le bonheur d’un autre ; le contentement intime est communicatif.

Parfois, il est vrai, nos vies paraissent trop remplies pour qu’on puisse y introduire de petits plaisirs personnels. Mais essayons-nous vraiment d’en trouver le temps et l’idée ?

Dans notre famille, nous aimions profondément la nature. Un automne, on planta des fleurs et au printemps suivant, nous eûmes le plaisir de regarder les tulipes grandir et agrémenter notre véranda, ce qui nous donna une satisfaction très particulière : participer à créer avec la nature.

Dans sa pièce Notre petite ville, Thornton Wilder, un écrivain anglais, imagine qu’il est donné à une jeune femme décédée de revivre pendant un jour son existence. Elle comprend mieux alors à cette seconde occasion ce que la vie avait d’unique et d’irremplaçable, et, quand vint pour elle le moment de la quitter à jamais, elle fit ses adieux à ces menus miracles quotidiens dont elle n’avait pas toujours compris toute l’importance lors de sa première existence.

Cette scène bouleversante donne à réfléchir et invite à méditer cette vérité que les circonstances apparemment les plus ternes de notre vie peuvent nous donner des joies profondes pour peu que nous prenions le temps de les savourer : le tic-tac réconfortant d’une pendule, les coloris des fleurs, l’arôme du café que l’on vient de goûter, la détente procurée par un bain chaud, la douceur de s’endormir quand on est fatigué, la joie de s’éveiller frais et dispos pour aborder une nouvelle journée avec ses surprises, ses joies et les gestes positifs et agréables qu’on aura exécutés ne peuvent qu’enjoliver cette vie. Chacun de nous peut, s’il le veut, vivre son existence pleinement, mais pas demain, commençons tout de suite…


Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « Courrier » n’engagent que leurs auteurs. Dans cet espace, « L’Orient-Le Jour » offre à ses lecteurs l’opportunité d’exprimer leurs idées, leurs commentaires et leurs réflexions sur divers sujets, à condition que les propos ne soient ni diffamatoires, ni injurieux, ni racistes.

Tout le monde possède une collection de petites joies, mais bien des gens ne lui accordent pas l’importance qu’elle mérite. Nous avons tendance à penser que les petites joies les plus simples sont insignifiantes, qu’il est sot d’y attacher de l’importance, peut-être parce que nous sommes seul à les apprécier et que les autres ne nous comprennent pas. Un auteur dramatique, ayant eu...

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