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Plus de 180 000 déposants ont eu recours à la circulaire n° 158, selon la BDL

Les résidents ont représenté 92,92 % de ces déposants.

Plus de 180 000 déposants ont eu recours à la circulaire n° 158, selon la BDL

La façade de la Banque du Liban à Beyrouth. Photo João Sousa

La Banque du Liban a actualisé jeudi le recensement des déposants qui ont bénéficié du mécanisme de la circulaire n° 158 publiée le 8 juin 2021, il y a presque deux ans, dans un contexte de crise marquée par les restrictions bancaires et l’effondrement de la monnaie.

Dans son communiqué publié jeudi, la BDL affirme que plus de 180 976 déposants ont activé ce mécanisme depuis le lancement de la circulaire et jusqu’à fin avril 2023. Ce nombre était de 172 128 à fin août 2022m selon le dernier décompte effectué en novembre de la même année.

Les clients concernés ont pu retirer l’équivalent de près de 1,8 milliard de dollars (1 778 604 896 dollars très exactement) entre le moment où le texte a commencé à être mis en œuvre et fin avril 2023. La moitié de ces montants ont été retirés en « vrais » dollars (889 474 488 dollars très exactement). La BDL et les banques ont fourni la moitié de ce montant chacune à partir de leurs liquidités.

Près de 50 % des sous-comptes clôturés

La circulaire n° 158 autorise les déposants à effectuer, selon des conditions très spécifiques, des retraits mensuels de 400 dollars en espèces et de la somme équivalente en livres à un taux fixe, à partir des comptes en devises dont l’accès a été unilatéralement limité par les banques.

Le taux de retrait a longtemps été fixé à 12 000 livres pour un dollar, avant d’être majoré le 1er février dernier à 15 000 LL, soit le nouveau taux officiel. Ces taux restent dérisoires par rapport à celui atteint par la livre sur le marché parallèle des changes (autour de 94 000 livres pour un dollar depuis plusieurs semaines).

Présenté, au même titre que d’autres dispositifs similaires comme celui de la circulaire n° 151 (retraits de dollars bloqués en livres à un taux fixe), comme l’un des moyens de préserver une portion du pouvoir d’achat, ces aménagements ont surtout eu pour effet de contraindre les déposants à subir une dépréciation de leurs fonds en devises par rapport à leur valeur initiale calculée en fonction de l’ancienne parité officielle de 1 507,5 livres pour un dollar.

Parmi les autres informations fournies :

• Pas moins de 87 623 sous-comptes spéciaux, qui ont été spécifiquement ouverts dans le cadre du mécanisme de la circulaire, ont été clôturés à fin avril, soit près de la moitié (48,42 %) du total. Pour rappel, chaque sous-compte est rattaché à un seul client, même si les fonds qui les alimentent sont ponctionnés sur plusieurs comptes normaux répartis dans plusieurs banques différentes.

• Il reste donc 93 583 demandeurs inscrits début mai, hors nouvelles demandes.

• Les résidents ont représenté 92,92 % des demandeurs.

• Quelque 55,12 % étaient des hommes, contre 44,88 % pour les femmes.

• Enfin 6 % des demandeurs étaient de nationalité étrangère. 

La BDL a joué un rôle central dans l’aménagement des restrictions bancaires mises en place unilatéralement par les banques à l’automne 2019 et que la classe politique n’a jamais voulu réglementer via l’adoption d’une loi de contrôle des capitaux. Le gouverneur Riad Salamé, dont le mandat arrive à échéance fin juillet après trente ans passés à ce poste, est au centre de plusieurs enquêtes judiciaires lancées notamment en Europe et ciblant la façon dont il a constitué son patrimoine.

La Banque du Liban a actualisé jeudi le recensement des déposants qui ont bénéficié du mécanisme de la circulaire n° 158 publiée le 8 juin 2021, il y a presque deux ans, dans un contexte de crise marquée par les restrictions bancaires et l’effondrement de la monnaie.Dans son communiqué publié jeudi, la BDL affirme que plus de 180 976 déposants ont activé ce mécanisme depuis le...