La Lebanese Petroleum Administration ou Autorité du pétrole (LPA), institution publique autonome rattachée au ministère de l’Énergie et de l’Eau, a annoncé dans un communiqué avoir désigné sous le nom de « Qana 31/1 » le premier puits d’exploration qui doit être creusé dans le bloc n° 9 de la zone économique exclusive (ZEE) libanaise. Le nom fait référence au champs gazier de Cana que se partagent le Liban et Israël et qui a été au centre de l’accord frontalier conclu en novembre dernier entre les deux pays.
Les licences d’exploration et d’exploitation des éventuelles réserves d’hydrocarbures situées dans les fonds marins de ce bloc situé dans la partie du sud des eaux territoriales libanaises ainsi que du n°4, positionné plus au centre, ont été attribuées en 2018 à un consortium initialement formé par le français TotalEnergies, l’italien Eni et le russe Novatek.
Un premier puits d’exploration a été foré dans le bloc n° 4 en 2020, et les recherches effectuées ont permis de détecter la présence de gaz naturel mais pas en quantité suffisante pour passer à la phase suivante. Le lancement du processus d’exploration du bloc n° 9 a été retardé en raison du différend frontalier entre le Liban et son voisin israélien. Entre-temps, le consortium a changé de visage, avec le départ de Novatek et l’arrivée de QatarEnergy entre août 2022 et janvier 2023. Le Liban n’a toujours pas pu atttirer de nouveaux acteurs pour explorer les 8 blocs restants de sa ZEE.