Le directeur général de l’opérateur public de télécoms Ogero, Imad Kreidiyé, a déclaré mercredi à la chaîne MTV que le central de Miniyé s'était arrêté de fonctionner en raison d'une pénurie de carburant. Il a également déclaré que 30 autres stations vont s'arrêter d'ici dimanche en raison de l'incapacité financière de l'opérateur à acheter du diesel pour alimenter le fonctionnement des machines.
Dans un tweet, Imad Kreidiyé avait également annoncé que le central de Riad el-Solh à Beyrouth était désormais à l'arrêt, faute de fuel.
Des pannes récurrentes frappent les centraux d'Ogero, souvent en raison de pénuries de carburants, ou encore en raison de vol de matériel.
Contactée par L'Orient-Le Jour, une source haut placée au sein de l'opérateur a déclaré que cet "arrêt n'est que le début d'une longue liste qui risque de se prolonger tout au long des prochaines semaines". "Les centraux qui fonctionnent toujours ont du carburant dans leurs réservoirs" explique la source qui confirme qu'une fois ces réserves terminées, "les centraux arrêteront définitivement de fonctionner puisque l'opérateur n'a pas l'argent nécessaire pour refaire le plein"
Il a également appelé le Parlement libanais à octroyer à l'agence les fonds qui leur sont alloués et qui ont déjà été adoptés dans le budget pour assurer la continuité du service de l'opérateur.
"C'est une question de semaines, voire moins, avant que tous nos serveurs ne s'arrêtent et que l'Internet ne soit complètement coupé sur la totalité du territoire libanais", conclut la source.
Mercredi, les employés d'Ogero ont annoncé qu'ils observeraient une "grève d'avertissement" de deux jours, les 6 et 8 juin, pour protester contre la détérioration de leurs conditions de vie dans le contexte de la crise économique qui sévit au Liban depuis près de quatre ans.
Cette annonce intervient alors que les employés d'Ogero ont organisé une grève mercredi, au cours de laquelle ils ont également annoncé un sit-in pour jeudi devant le bâtiment de la Caisse nationale de sécurité sociale à Wata el-Mousseitbé, à Beyrouth.
En mars, le ministre sortant des Télécoms Johnny Corm avait suggéré que l'armée libanaise pourrait "prendre le contrôle" d'Ogero, dont les employés étaient en grève depuis une semaine. La grève avait pris fin peu de temps après la déclaration de M. Corm.
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