Le chef de l'Eglise maronite Béchara Raï a été reçu mardi après-midi au palais de l'Elysée à Paris par le président français Emmanuel Macron, qui lui avait adressé une "invitation officielle" pour une rencontre prévue "dans le cadre des efforts déployés par Paris pour le Liban et les Libanais".
Cette visite intervient alors que le Liban est en proie à une vacance présidentielle depuis la fin du mandat de l'ex-président Michel Aoun il y a sept mois, et continue de s'enliser dans la pire crise économique de son histoire contemporaine.
Dans un tweet, le patriarcat maronite a indiqué que le prélat a été officiellement accueilli au palais de l'Elysée.
البطريرك الراعي يلتقي في هذه الاثناء الرئيس الفرنسي السيد ايمانويل ماكرون في قصر الاليزيه في باريس وقد اقيم لغبطته استقبال رسمي في الباحة الخارجية للقصر.#البطريركية_المارونية #البطريرك_الراعي #شركة_ومحبة #حياد_لبنان #لبنان_الكبير #الراعي #بكركي #معا_من_أجل_لبنان #لبنان pic.twitter.com/yZwOzgTfA6
— البطريركية المارونية (@bkerki) May 30, 2023
L’Agence nationale d’information (Ani, officielle) avait précisé que le prélat devait aborder avec M. Macron l'élection présidentielle, la situation des réfugiés syriens au Liban, ainsi que l'effondrement économique qui ravage le pays depuis 2019.
La veille de son déplacement à Paris, Mgr Raï s'est rendu au Vatican, où il s'est entretenu avec le secrétaire d’État du Saint-Siège, le cardinal Pietro Parolin. Aucune information n'a filtré sur la teneur de leurs échanges.
Dans sa dernière homélie dominicale, le cardinal Raï avait salué "une ébauche d’accord entre groupes parlementaires autour de la personnalité du prochain président, qui ne représenterait un défi pour personne, répondrait aux besoins actuels du Liban et inspirerait confiance à l’intérieur comme à l’extérieur". Il avait également exprimé l’espoir qu’un nouveau président sera élu "au plus vite, afin de réorganiser les institutions ".
Le mouvement chiite Amal et le Hezbollah pro-iranien ont officialisé leur soutien à une candidature du chef du courant des Marada Sleiman Frangié, qui se heurte toutefois à un veto chrétien. Au cours du week-end, des informations fusaient dans les milieux du camp opposé au tandem chiite, allant tous dans le même sens : l’entente autour du nom de l'ancien ministre des Finances et actuel haut responsable du Fonds monétaire international (FMI), Jihad Azour, serait déjà conclue et l’annonce officielle à ce sujet devrait être imminente. Mardi, le chef du Courant patriotique libre (CPL, aouniste) Gebran Bassil a déclaré dans un entretien à la presse koweïtienne que son parti s'était mis d'accord avec les forces de l'opposition sur un nom pour la présidence de la République, mais pas encore sur le "projet politique" autour de ce nom. Il a, à cette occasion, souligné la nécessité d'une entente avec tous les partis y compris le Hezbollah.
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