Miguel et Esmeralda, de Madrid, deux voyageurs qui ont choisi le Liban comme destination à travers RJLiban, au palais de Beiteddine. Photo DR
Le Liban s’apprête à accueillir une saison touristique que beaucoup annoncent prometteuse cette année. Et parmi ces touristes, dont beaucoup d’émigrés libanais, certains sont à la recherche de leurs racines. L’association RJLiban, qui se spécialise depuis des décennies dans la question de l’immigration libanaise et de la promotion du Liban comme destination touristique et culturelle, vient de lancer la nouvelle version de son site www.cedre-voyage.com, vingt ans après la première version, en collaboration avec l’ambassade de France. Ce site est conçu pour aider les voyageurs et les compagnies internationales de tourisme à avoir une idée plus claire des visites à effectuer et à repérer des guides touristiques dont la demande est en pleine croissance. Le site se décline en cinq langues : français, anglais, espagnol, portugais et italien.
En plus de circuits innovants, on y trouve toutes les photos des voyages commencés en 1991 au Liban, avec plus de 800 photos dont celles du grand voyage de retour aux sources effectué l’été 2015, auquel 100 jeunes de l’émigration, issus en particulier d’Argentine, du Mexique, du Brésil, du Canada et de France, avaient participé.
En parlant de retour aux sources, beaucoup de Libanais de troisième ou quatrième génération contactent RJLiban pour retrouver la trace de leur famille au Liban. Parmi eux Mason, qui veut avoir des nouvelles de sa famille originaire de Zahlé et de Beit-Méry. Elle fait partie de la 4e génération de descendants de Libanais vivant aux États-Unis, et son premier voyage au Liban a lieu début juin. Depuis plus de deux ans, elle recoupe les données relatives à ses ancêtres portant les noms de Fouteen, Afeiche, Fattouch, Jreissati…
Le médecin Tobias, de Berlin, a d’autres raisons de s’intéresser au Liban : à travers RJLiban, il s’apprête à faire le voyage en compagnie de son père qui était journaliste de guerre basé à Beyrouth dans les 1980, et dont le rêve est de revoir le Liban en temps de paix. Nul doute qu’ils seront ravis par la beauté de la nature enchanteresse, comme cela a été récemment le cas pour les Suisses Martine et Hélène, dont le fils travaille pour une organisation internationale à Beyrouth, qui ont parcouru les plaines et les montagnes fleuries aux sommets encore enneigés.
« Combien de millions de visiteurs accueille Baalbeck par an ? » s’exclament la galeriste Franca et sa fille, originaires de Turin, à leur arrivée à cet ensemble gigantesque de temples romains construits sur des bases phéniciennes. Au téléphone avec une amie italienne qui se prépare elle aussi à visiter le Liban, elle ne tarit pas d’éloges sur ce site grandiose. Franca estime qu’il y a une véritable « omerta » autour des sites romains du Liban, qui devraient être bien plus connus et fréquentés d’après elle, qualifiant le temple de Bacchus de « merveille du monde ». « Libano è sicurissimo ! » (le Liban est très sûr !), lance-t-elle à son amie.
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