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Lifestyle - L'instant K à Cannes

Jour 4 : Carla Bruni comme si de rien n’était

Premier festival de cinéma au monde, le Festival de Cannes fait tourner les têtes. Il les couronne comme il les fait tomber. Depuis le 16 jusqu'au 28 mai, tous les regards convergent vers la Riviera où stars, « wanna be » et has been se côtoient et festoient pour l’amour du 7e art. Depuis la Croisette, nous ouvrons grands les yeux et les oreilles. Qui brille sous les flashes, qui est la coqueluche, le talent du jour ? Qui délie les langues, qui rend les autres jaloux et qui est passé inaperçu ? « L’Orient-Le Jour » se glisse entre le tapis rouge et les murmures de café. Voici la pêche du jour.

Jour 4 : Carla Bruni comme si de rien n’était

Carla Bruni frôle la chute avant la projection du film "The Zone Of Interest". Photo Antonin THUILLIER/AFP

« Comment ça il n’y pas assez de place ? Faites quelque chose ! ». À l’extérieur du Palais des festivals, une anonyme crie au scandale. Depuis 8 heures vendredi, elle fait la queue pour essayer d’apercevoir en conférence de presse l’équipe du cinquième et dernier volet d’Indiana Jones, présentée la veille en hors-compétition. Impossible d’accueillir les personnes sans badge ni accréditation, lui explique poliment une hôtesse à deux doigts de perdre ses moyens.

Le casting du dernier volet d'Indiana Jones en conférence de presse matinale. Photo K.R.

À Cannes, les stars n’ont pas le monopole des caprices. « Regardez cette dame, c’est quand que se termine ce cirque ? », réplique une passante en jogging léopard, sac de courses Monoprix en main. Comme quoi, la vie continue pour certains en période de festival. Surprenant. Mais à voir les files d’attentes se multiplier avec les jours tels des fourmilières, et les agents et journalistes en larmes au téléphone à chaque coin de rue, c’est à se demander si ce sosie d’Amanda Lear n’avait pas tort…

Le fan-club de Mister Ford

Dans la salle des conférences, l’heure est pourtant à la rigolade. Plus de 200 journalistes sont présents rien que pour Harrison Ford. « C’est peut-être sa dernière venue à Cannes. Il n’est plus tout jeune et à l’air plutôt fatigué », raconte une reporter italienne entre deux potins sur ses consœurs de la même chaîne. Entouré du réalisateur James Mangold et de Mads Mikkelsen, qui ne cache pas son envie de sortir fumer, le mythe Harry semble plutôt bien se porter. « Je vous trouve toujours aussi incroyablement sexy Mister Ford », lui balance une chroniqueuse du Australian. « Merci de l’avoir remarqué », lui répond ce dernier. La presse est sous le charme de cet octogénaire philosophant sur la place des acteurs vieillissants dans l’industrie. Quand une icône s’exprime, tout passe… Une heure plus tard, inutile d’essayer d’esquiver les longs débats que s’infligent les pseudo-intellos de la presse papier sur l’état actuel du cinéma d’auteur en Pologne. La découverte d’un colis suspect devant le bâtiment du principal office de tourisme de la ville inquiète les autorités. Une « alerte à la bombe », qui bloque la plupart des sorties. C’est tout de suite beaucoup moins glamour.

L'actrice Cate Blanchett présente pour la projection du film "The New Boy". Photo Christophe SIMON/AFP

Avec un peu de retard, on arrive pourtant à se frayer un chemin jusqu’à la plage humide du Nespresso en ce jour de pluie. On y retrouve le jury de la « Semaine de la critique » ainsi que sa présidente, la réalisatrice franco-libanaise Audrey Diwan, deux ans après son triomphe à la Mostra de Venise avec « L’événement », adaptation cinématographique d’un roman d’Annie Erneaux…

Cannes pluvieux, Cannes heureux

Il est presque 18 heures quand s’ouvrent les grilles de la fan zone. Au menu, « un truc dont on se fout un peu » selon Nicole, festivalière qui ne s’intéresse qu’aux montées de films franco-français. « On ne les connaît pas mais espérons qu’il y aura de bons invités ».

Nicole, 77 ans, prête pour sa montée des marches. Photo K.R.

Charles Berling et son eye-liner qu’il exhibe fièrement devant les objectifs ouvre le bal. Suivront le président du jury Ruben Östlund et la réalisatrice Julia Ducournau, quelques minutes avant l’arrivée d’Adriana Karembeu qui posera généreusement devant les flashes de ceux qui scandent son nom avec l’accent chantant du sud. Hollywood aussi est au rendez-vous. Naomi Ackie, qui plus tôt dans l’année s’était glissé dans la peau de Whitney Houston pour un biopic aux critiques mitigées, passe relativement inaperçue.

L'acteur Charles Berling arrive au bas des marches. Photo K.R.

Natalie Portman, elle, fera tout pour ne pas apparaître devant un public étonné de la découvrir sur le tapis rouge, tactique qu’adoptera également Cate Blanchett… Quelques jours seulement après la condamnation de son époux, l’ex-président de la République Nicolas Sarkozy, Carla Bruni monte les 24 marches du palais comme si de rien n’était, même si elle frôle la chute en raison de sa robe.

Quatrième jour de festival et de grisaille. Photo K.R.

Pour la première fois, un ancien chef d’Etat français est  condamné à un an de prison ferme pour financement illégal de campagne. « Ça va, il n’est pas encore en taule, son mari. Si elle est là, tant mieux pour elle ! », déclare soulagée France, 64 ans, fière représentante de la terre de droite qu’est la Côte d’Azur.

De Tunis à Cannes, il n’y a qu’un pas

Il est près de 22 heures, quand le monde arabe se voit enfin représenté sur le tapis rouge au travers de la réalisatrice tunisienne Kaouther Ben Hania. Sélectionnée en compétition officielle, son film Les filles d’Olfa est très attendu par la critique et les cinéphiles. Au lendemain de la soirée organisée par le Red Sea Festival, première manifestation cinématographique en Arabie saoudite, les femmes arabes sont de nouveau mises à l’honneur.

La Tunisie enfin de retour à Cannes, avec autour de la réalisatrice Kaouther Ben Hania, les acteurs tunisiens Nour Karoui, Ichraq Matar, Hend Sabri, Olfa Hamrouni, Tayssir Chikhaoui, Eya Chikahoui et le producteur Nadim Cheikhrouha, pour la projection de \"Les Filles D’Olfa\". Photo Loic VENANCE/AFP

À cette heure-ci, les photographes comme les badauds se font plus rares, mais la fierté n’en est pas amoindrie. Au contraire, pour la première fois en un demi-siècle, un film tunisien est sélectionné et il est éligible pour la Palme d’Or. Sous les crépitements des projecteurs, Hend Sabri, qui passe des séries humoristiques Netflix aux drames sociaux avec aise, prouve une nouvelle fois l’importance de la représentativité à l’écran…

« Comment ça il n’y pas assez de place ? Faites quelque chose ! ». À l’extérieur du Palais des festivals, une anonyme crie au scandale. Depuis 8 heures vendredi, elle fait la queue pour essayer d’apercevoir en conférence de presse l’équipe du cinquième et dernier volet d’Indiana Jones, présentée la veille en hors-compétition. Impossible d’accueillir les personnes sans badge...

commentaires (2)

j'ai monté les marches de l'escalier de ma résidence. Personne ne m'a filmé ou n'a parlé de moi...Quelle injustice... :) :) :) :)

LE FRANCOPHONE

18 h 32, le 20 mai 2023

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Commentaires (2)

  • j'ai monté les marches de l'escalier de ma résidence. Personne ne m'a filmé ou n'a parlé de moi...Quelle injustice... :) :) :) :)

    LE FRANCOPHONE

    18 h 32, le 20 mai 2023

  • Sarkosy n'est pas en prison. Il porte un bracelet électronique. Ce nest pas grave.

    Esber

    13 h 34, le 20 mai 2023

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