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L'Irak accepte d’augmenter ses livraisons de carburant au Liban


L'Irak accepte d’augmenter ses livraisons de carburant au Liban

Le ministre sortant de l'Energie, Walid Fayad. Photo P.H.B.

Le ministère libanais de l'Énergie et de l’Eau a annoncé mardi que le gouvernement irakien a accepté, entre autres, d'augmenter les quantités de pétrole que Bagdad fournit au Liban pour approvisionner ses centrales électriques, afin de passer d'une quantité totale de 1 million de tonnes à 1,5 million de tonnes de carburant.

L'information avait été annoncée peu auparavant dans un tweet du ministre du Travail Moustapha Bayram. Ce dernier avait ainsi indiqué que son homologue irakien Ahmad el-Assadi lui avait confié que "le Conseil des ministres irakien a accepté d'augmenter le don de fuel irakien au Liban, d'un million à 1,5 million de tonnes".

Trois accords
Le ministère indique que "toutes les quantités restantes dans l'accord actuel d'approvisionnement du Liban seront livrées sur la base de quatre livraisons, entre juillet et octobre, et comprendront le double de la quantité mensuelle de carburant actuellement reçue, c'est-à-dire un passage de 80.000 à 160.000 tonnes de fuel mensuellement". Contacté par L’Orient-Le Jour, le ministre sortant de l'Énergie et de l’Eau Walid Fayad a précisé qu’il a été convenu de recevoir toutes les quantités prévues, mais dans un laps de temps plus réduit. "Au lieu que l’accord ne finisse en novembre, il arrivera à terme en octobre". 

En deuxième lieu, le ministère a annoncé que ce contrat entre les deux pays a été renouvelé pour une troisième année "dans les conditions actuelles, mais avec une augmentation de 50% de la quantité annuelle fournie, pour atteindre 1,5 million de tonnes de fuel". Un contrat dont l’application entrera en vigueur à partir du mois de novembre 2023, selon le ministre, et dont l’approvisionnement permettra à lui seul aux centrales de Deir Ammar et de Zahrani de fonctionner à une "capacité de 70 à 80%", selon le ministre. En plus du carburant acheté par Électricité du Liban (EDL), ces quantités permettraient à l’établissement public d’assurer "plus de 800 Mégawatts" d’électricité, précise-t-il.

Enfin, le ministère a indiqué que Beyrouth et Bagdad ont accepté de signer un nouveau contrat d'Etat à Etat, permettant d'obtenir "jusqu'à deux millions de tonnes de carburant, qui seront échangées conformément aux spécifications fixées par EDL dans le cadre d'un processus transparent et selon des conditions souples comprenant : un mécanisme de paiement différé pendant six mois à compter de la date de réception, sans taux d’intérêts, et à un prix qui tient compte des prix internationaux concurrentiels". Le nouveau contrat doit encore être approuvé par le gouvernement. "Il faut cependant noter que ce mécanisme n’engendrera pas de dette supplémentaire au Trésor public : les quantités obtenues seront remboursées grâce au paiement différé des factures, comme c’est le cas aujourd’hui avec EDL", a précisé Walid Fayad.

Pas de factures en 2023
Mais pour cela, "il faut que le mécanisme en fonction duquel EDL peut encaisser ses factures en livres au taux Sayrafa majoré de 20%, pour ensuite les convertir en dollars, auprès de la BDL soit bien défini", a-t-il poursuivi, ce qui n’est toujours pas le cas, l’établissement public attendant toujours pour savoir comment émettre les factures de 2023.

Grâce à ces trois accords, "la production d’électricité du Liban ne sera désormais plus limitée par les quantités de carburant qu’il a à sa disposition, mais plutôt par la capacité de production de ses centrales électriques", a souligné le ministre.

Cette décision intervient après la récente visite de Walid Fayad en Irak les 6 et 7 mai, au cours de laquelle il a discuté de ces propositions avec le Premier ministre, en présence du directeur général adjoint de la sécurité de l'État, le brigadier général Hassan Choucair, ainsi qu'avec tous les ministres concernés, dans l’objectif d’augmenter l’approvisionnement du Liban en carburant, et donc en électricité.

Conclu en juillet 2021 et enclenché au mois de septembre suivant, l’accord initial avec l’Irak portait sur une quantité d’un million de tonnes de fuel, réparties sur une durée de 12 mois, que le Liban pourrait échanger contre d’autres types de carburants compatibles avec ses centrales, ce qui n'est pas le cas du fuel produit par la société d’État irakienne SOMO (State Oil Marketing Organization). Cet accord ambitionne de répondre à une partie des besoins du Liban en carburant pour son électricité publique. Il avait été renouvelé en août 2022.

Le ministère libanais de l'Énergie et de l’Eau a annoncé mardi que le gouvernement irakien a accepté, entre autres, d'augmenter les quantités de pétrole que Bagdad fournit au Liban pour approvisionner ses centrales électriques, afin de passer d'une quantité totale de 1 million de tonnes à 1,5 million de tonnes de carburant.L'information avait été annoncée peu auparavant dans un...