
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, le 5 mai 2023 à Bujumbura au Burundi. Photo Tchandrou NITANGA/AFP
Dans son nouveau rapport sur l’application de la résolution 1559 (2004) du Conseil de sécurité de l’ONU, le secrétaire général des Nations unies, Antonió Guterres, a affirmé que « la crise libanaise sur plusieurs fronts ne peut être résolue que par l’élection d’un président de la République, la formation d’un gouvernement pleinement habilité et la mise en œuvre de réformes globales répondant aux besoins et aux aspirations du peuple libanais. »
Le Liban est sans chef d'Etat depuis octobre 2022, date de la fin du mandat de l'ex-président Michel Aoun.
Il s’agit du trente-septième rapport semestriel du secrétaire général au Conseil de sécurité sur l’application de la résolution 1559, qui fournit un examen et une évaluation de la mise en œuvre de ce document depuis le 11 octobre 2022, et couvre les développements jusqu’au 25 mars 2023.
Le chef de l’ONU note d’emblée que « des progrès limités ont été accomplis dans son application. Un certain nombre de disposition, notamment en ce qui concerne la présence et les activités des milices libanaises et non libanaises, restent en suspens ».
Ce rapport fera l’objet de consultations à huis-clos du Conseil de sécurité, prévues le lundi 8 mai sous la présidence de la représentante de la Suisse, Pascale Christine Baeriswyl, dont le pays assure la présidence tournante pour le mois de mai. Le Conseil entendra l’exposé de la Coordonnatrice spéciale des Nations unies pour le Liban, Joanna Wronecka, qui a consulté des parlementaires et des dirigeants libanais avant de s’adresser aux membres du Conseil de sécurité de l’ONU.
Election d’un président : priorité à l’intérêt national
Dans ses observations, le secrétaire général « note avec une profonde inquiétude » qu’à ce jour, le Liban reste sans président, dispose d’un cabinet intérimaire aux pouvoirs limités et d’une organisation fragmentée du Parlement. Il exprime aussi sa « préoccupation » pour l’impact de cette situation sur le fonctionnement efficace des institutions publiques. Il est donc « vital que les dirigeants politiques libanais donnent la priorité à l’intérêt national et travaillent ensemble pour sortir de l’impasse actuelle, dans l’intérêt de toutes les communautés au Liban. Il appelle à nouveau les députés libanais à assumer leur devoir constitutionnel d’élire un nouveau chef de l'Etat sans plus tarder. "L’importance d’élections présidentielles libres et équitables, conduites conformément aux règles constitutionnelles libanaises et conçues sans ingérence ou influence étrangère", est clairement soulignée dans la résolution 1559, souligne Antonió Guterres.
Les capacités militaires sophistiquées du Hezbollah
M. Guterres note par ailleurs que « le maintien autoproclamé par le Hezbollah de capacités militaires considérables et sophistiquées échappant au contrôle du gouvernement libanais demeure un sujet de grave préoccupation » et continue de diviser la société libanaise. Le chef de l’ONU appelle une fois de plus l’État libanais à redoubler d’efforts pour parvenir à un monopole sur la possession d’armes et d’usage de la force sur l’ensemble de son territoire, et continue « d’exhorter » le gouvernement et l’armée libanaise à prendre toutes les mesures nécessaires pour interdire au Hezbollah et à d’autres groupes d’acquérir des armes et de créer des capacités paramilitaires en dehors de l’autorité de l’État.
Dans son nouveau rapport sur l’application de la résolution 1559 (2004) du Conseil de sécurité de l’ONU, le secrétaire général des Nations unies, Antonió Guterres, a affirmé que « la crise libanaise sur plusieurs fronts ne peut être résolue que par l’élection d’un président de la République, la formation d’un gouvernement pleinement habilité et la mise en œuvre de...
commentaires (5)
Cher Mr Guterez vous vous contredisez. Il faut ajouter "un président capable de désarmer le Hezbollah" puisque vous vous plaignez et à juste titre de leur état dans l’état. Si c’est juste elire un président comme Lahoud ou Aoun rien ne changera au Liban pour nous et pour les pays qui veulent vraiment nous aider. Nous préférons rester comme cela car leur donner le pouvoir encore finira de nous anéantir
Liban Libre
15 h 18, le 09 mai 2023