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Monde - NEGOCIATIONS

Haut-Karabakh : accord « en vue » entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan

Haut-Karabakh : accord « en vue » entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan

Un check-point azerbaïdjanais récemment érigé à l’entrée du corridor de Latchine, seul passage terrestre disputé entre l’Arménie et le Haut-Karabakh. Tofik Babayev/AFP

L’Arménie et l’Azerbaïdjan se sont rapprochés jeudi d’un accord de paix à propos de l’enclave disputée du Haut-

Karabakh, objet de deux guerres entre les pays voisins, sans pour autant y être parvenus malgré quatre jours d’intenses discussions sous les auspices des États-Unis. « Les deux parties ont abordé des sujets très difficiles ces derniers jours et elles ont accompli des progrès tangibles vers un accord de paix durable », a affirmé le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, en clôture des discussions entamées lundi en présence des chefs de la diplomatie des deux pays, l’Arménien Ararat Mirzoyan et l’Azerbaïdjanais Djeyhoun Baïramov. « J’espère que les parties ressentent, et je crois que oui, qu’un accord est en vue, à portée de main », a-t-il ajouté en soulignant que « le rythme des négociations et les fondations posées » laissent envisager de conclure un accord de paix ultérieurement. « Le dernier kilomètre d’un marathon est toujours le plus difficile. On le sait tous », a-t-il encore dit en promettant le soutien continu des États-Unis pour « franchir la ligne d’arrivée ».

Aucun détail n’a filtré sur les points d’achoppement ni sur le déroulé au quotidien des discussions tenues à l’écart de la presse dans un centre de conférences près de la capitale fédérale. Dans des communiqués distincts mais identiques, les ministères azerbaïdjanais et arménien des Affaires étrangères ont évoqué des « avancées » tout en indiquant que « les positions sur des questions-clés restent divergentes ». « Les parties acceptent de poursuivre les discussions », ont-ils néanmoins ajouté. Dans son propre communiqué, M. Blinken a dit que les deux parties avaient « accepté en principe certains termes » et disposaient d’une « meilleure compréhension des positions de l’autre ». Il a souligné avoir proposé aux « ministres de retourner dans leurs capitales pour y partager avec leurs gouvernements la perspective qu’avec un peu plus de bonne volonté, de flexibilité et de compromis, un accord est à portée de main ».

Le corridor de Latchine

Les deux pays du Caucase se sont affrontés lors de deux guerres au début des années 1990 et en 2020 pour le contrôle du Haut-Karabakh, une région montagneuse majoritairement peuplée d’Arméniens qui a fait sécession de l’Azerbaïdjan il y a plus de trois décennies. Les tensions, déjà vives, ont redoublé lorsque Bakou a annoncé le 23 avril avoir installé un premier point de contrôle routier à l’entrée du corridor de Latchine, seul axe reliant l’Arménie à l’enclave séparatiste, déjà soumise à un blocus de plusieurs mois qui a provoqué des pénuries et coupures de courant.

Les négociations tenues aux États-Unis portent spécifiquement sur « un accord de normalisation des relations » entre les deux pays plutôt qu’un traité de paix formel. M. Blinken, qui se montre particulièrement actif sur ce dossier, s’était entretenu du soutien des États-Unis au processus de paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan lors de conversations distinctes avec leurs dirigeants au cours du week-end dernier. Il a déjà participé avec ses homologues à deux réunions trilatérales en novembre dernier puis en février dernier en marge de la Conférence sur la sécurité de Munich, sans que ces discussions n’aient permis de déboucher sur un accord.

Ces négociations sous médiation américaine intervenaient quelques jours après une tournée dans la région de la chef de la diplomatie française, Catherine Colonna, qui a dit croire à un règlement pacifique malgré de profondes divergences entre les belligérants. La Russie a pour sa part accueilli avec réserve les discussions à Washington, assurant mardi qu’il n’y avait « pas d’alternative » à sa propre médiation entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. À l’issue d’une courte guerre qui a vu à l’automne 2020 l’Azerbaïdjan reprendre des territoires de cette région, Bakou et Erevan avaient signé un cessez-le-feu promu par Moscou. Depuis, des soldats russes de maintien de la paix sont stationnés au Nagorny Karabakh, mais l’Arménie se plaint depuis plusieurs mois de leur inefficacité.

Alors que les négociations se clôturaient à Washington, l’Iran a par ailleurs expulsé quatre diplomates azerbaïdjanais, a rapporté vendredi un média d’État, « en réponse » à l’expulsion par Bakou en avril de personnels de l’ambassade iranienne dans un contexte de tensions croissantes entre les deux pays. Les relations entre l’Azerbaïdjan et l’Iran se sont détériorées en janvier lorsqu’un homme armé a fait irruption dans l’ambassade de Bakou à Téhéran, tuant un diplomate et blessant deux agents de sécurité de l’ambassade. Le ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères avait imputé la responsabilité de la fusillade à l’Iran. Les relations entre les deux pays sont historiquement tendues, l’Azerbaïdjan, une ancienne République soviétique, étant un proche allié de la Turquie, rival de longue date de l’Iran. Téhéran craint également que le territoire azerbaïdjanais ne soit utilisé par Israël, l’un des principaux fournisseurs d’armes de Bakou, pour une éventuelle offensive contre le pays.

Source : AFP

L’Arménie et l’Azerbaïdjan se sont rapprochés jeudi d’un accord de paix à propos de l’enclave disputée du Haut-Karabakh, objet de deux guerres entre les pays voisins, sans pour autant y être parvenus malgré quatre jours d’intenses discussions sous les auspices des États-Unis. « Les deux parties ont abordé des sujets très difficiles ces derniers jours et elles ont...

commentaires (1)

Les États-Unis et l'Union européenne SE SONT Imposés MÉDIATEURS . Comment ? ( MINSK vous rappelle quelque chose ? ) Dans le processus de normalisation entre Bakou et Erevan, notre petit prince Américanian avait déjà conseillé LA PRUDENCE. ( commentaire du 24 avril ) !! Le Blinken et la Colona (ces 2 ,s’en foutent de cet ARTSAKH) suggèrent d’un ton batailleur à RÉTABLIR IMMÉDIATEMENT, un règlement pacifique malgré de profondes divergences entre ces belligérants . L’un est un MAJEUR EXPORTATEUR DE GAZ l’autre devenu BOUDEUR , pas très ami, avec les RUSSES et qui cherche un rapprochement avec !! L’ UKRAINE ?…. Encore une fois : QUI POUR MÉDIATEURS ?? Ce sont toujours les INÉVITABLES les MÊMES PYROMANES. Aujourd’hui pauvre Europe, bientôt l’Afrique (l’introduction par le Soudan ) et puis vous deux Azerbaïdjan + Arménie… Attention.

aliosha

12 h 23, le 06 mai 2023

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Commentaires (1)

  • Les États-Unis et l'Union européenne SE SONT Imposés MÉDIATEURS . Comment ? ( MINSK vous rappelle quelque chose ? ) Dans le processus de normalisation entre Bakou et Erevan, notre petit prince Américanian avait déjà conseillé LA PRUDENCE. ( commentaire du 24 avril ) !! Le Blinken et la Colona (ces 2 ,s’en foutent de cet ARTSAKH) suggèrent d’un ton batailleur à RÉTABLIR IMMÉDIATEMENT, un règlement pacifique malgré de profondes divergences entre ces belligérants . L’un est un MAJEUR EXPORTATEUR DE GAZ l’autre devenu BOUDEUR , pas très ami, avec les RUSSES et qui cherche un rapprochement avec !! L’ UKRAINE ?…. Encore une fois : QUI POUR MÉDIATEURS ?? Ce sont toujours les INÉVITABLES les MÊMES PYROMANES. Aujourd’hui pauvre Europe, bientôt l’Afrique (l’introduction par le Soudan ) et puis vous deux Azerbaïdjan + Arménie… Attention.

    aliosha

    12 h 23, le 06 mai 2023

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