Deux auditeurs ayant examiné les comptes de la BDL entendus par les enquêteurs européens

Deux auditeurs financiers ayant examiné les comptes de la Banque du Liban (BDL) ont été entendus mardi par les enquêteurs européens présents à Beyrouth dans le cadre des investigations européennes sur des malversations présumées commises par Riad Salamé, le gouverneur de la BDL, a confirmé une source judiciaire à L'Orient-Le Jour. 

Les auditeurs interrogés sont Walid Nakfour, du cabinet Ernst and Young, et Antoine Gholam, du cabinet Semaan-Gholam, a indiqué cette source. 

Raja Salamé, le frère du gouverneur de la banque centrale, devrait être entendu mercredi à 10h par les enquêteurs européens et pourrait finalement se présenter au rendez-vous, selon des informations obtenues par notre journal.

Convoqué le 25 avril par les mêmes enquêteurs, Raja Salamé ne s'était pas présenté à l’audience, pour des raisons de santé. Il a été notifié de l'interrogatoire de mercredi par la juge d'instruction de Paris Aude Buresi par courriel, par le biais de son avocat français. 

Arrivée le 24 avril à Beyrouth, la délégation européenne, formée de magistrats français, allemands et luxembourgeois, en est à son troisième déplacement au Liban, en vue de faire la lumière sur des commissions perçues par une société appartenant à Raja Salamé, Forry Associates Ltd, lors de ventes de titres financiers de la banque centrale. Les enquêteurs devraient rester au Liban jusqu'au 6 mai.

Marianne Hoyek, ancienne assistante du gouverneur Salamé  a été interrogée jeudi dernier, au cours d’une audience qui a duré quatre heures et demie.

Riad Salamé avait été entendu pour sa part à la mi-mars à Beyrouth par le premier juge d’instruction de Beyrouth Charbel Abou Samra, en présence de juges européens dont les pays mènent des enquêtes le concernant. Il avait alors clamé son innocence, comme il l’a fait à plusieurs reprises concernant les faits qui lui sont reprochés tant par la justice européenne que par la justice libanaise (enrichissement illicite, faux et usage de faux, évasion fiscale). Aude Buresi lui avait fait alors part de sa volonté de l’interroger vers la mi-mai en France.