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Société - Liban

Le ministre de l'Intérieur annonce de nouvelles mesures visant les réfugiés syriens

Bassam Maoulaoui a demandé, entre autres, au HCR de clore définitivement les dossiers des réfugiés syriens qui retournent volontairement dans leur pays, et de s'abstenir de les rouvrir même s'ils rentrent de nouveau au Liban.

Le ministre de l'Intérieur annonce de nouvelles mesures visant les réfugiés syriens

Des réfugiés syriens dans un camp à Ersal, dans la Békaa. Photo João Sousa/L'OLJ

Le ministre sortant de l'Intérieur, Bassam Maoulaoui, a annoncé mardi de nouvelles mesures visant les réfugiés syriens au Liban, appelant les huit Mohafazat (gouvernorats) du pays à contribuer à une "campagne d'enquête nationale visant à recenser et à enregistrer les déplacés syriens", et à cesser de louer des biens immobiliers ou de délivrer des documents aux réfugiés non enregistrés.

Il s'agit de la dernière mesure en date dans le cadre d'une politique agressive à l'égard des réfugiés syriens au Liban et d'une augmentation des expulsions et de la rhétorique hostile aux réfugiés.

Dans un communiqué, M. Maoulaoui demande de "recenser et d'enregistrer tous les déplacés syriens résidant sur le territoire libanais". Selon son bureau de presse, toutes les mesures prevues dans la lettre de ministre seront transmises aux municipalités où vivent des réfugiés syriens.

Le ministre de l'Intérieur a également pressé tous les présidents des conseils municipaux, ainsi que le ministère de la Justice, de ne délivrer aucun document aux réfugiés syriens avant qu'ils n'aient fourni la preuve de leur enregistrement. Il a insisté sur le fait qu'il ne fallait pas "louer de biens immobiliers à des déplacés syriens avant d'avoir vérifié qu'ils étaient enregistrés auprès de la municipalité et qu'ils résidaient légalement au Liban". Le ministre a aussi réclamé une enquête sur le terrain de toutes les institutions détenues ou gérées par des réfugiés syriens et la vérification de leur possession de permis légaux.

M. Maoulaoui a également demandé au Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) de clore définitivement les dossiers des réfugiés syriens qui retournent volontairement dans leur pays, et de s'abstenir de les rouvrir même s'ils rentrent de nouveau au Liban.

Négocier le rapatriement "immédiat"

Dimanche, le ministre sortant des Affaires sociales, Hector Hajjar, a mis en garde contre "une grande explosion entre les Libanais et les déplacés syriens au Liban" si les autorités ne réduisent pas les "tensions" sur cette question. "Si nous ne trouvons pas de solution pour réduire les tensions sur le rapatriement des déplacés syriens, on risque d'avoir une grande explosion entre les Libanais et les déplacés syriens au Liban", a prévenu M. Hajjar, dans un entretien à la chaîne locale LBC.

Le 26 avril, les autorités libanaises ont chargé plusieurs ministères de mettre en œuvre des mesures renforcées à l'égard des réfugiés syriens au Liban, après que ce dossier a provoqué des remous dans le pays. Elles ont aussi appelé le HCR à communiquer les données dont il dispose sur la présence syrienne au Liban et demandé aux services de sécurité d'empêcher toute entrée illégale au Liban en provenance de la Syrie.

Le ministre sortant de la Justice, Henri Khoury, a été chargé de négocier le rapatriement "immédiat" des réfugiés syriens et des condamnés. Le 25 avril, M. Maoulaoui avait publié une directive adressée à la direction générale des Forces de sécurité avec la mention "extrêmement urgent", dans laquelle il interdit "les manifestations de déplacés syriens et les contre-manifestations". 

Le Liban a tenté, à plusieurs reprises, des rapatriements décrits comme volontaires, mais des groupes de défense des droits humains les considèrent forcés, affirmant que certains réfugiés ont été torturés et persécutés à leur retour en Syrie, où une guerre civile devastatrice a éclaté en 2011 poussant à l'exode des millions d'habitants, dont plusieurs centaines de milliers vers le territoire voisin du Liban.

Le ministre sortant de l'Intérieur, Bassam Maoulaoui, a annoncé mardi de nouvelles mesures visant les réfugiés syriens au Liban, appelant les huit Mohafazat (gouvernorats) du pays à contribuer à une "campagne d'enquête nationale visant à recenser et à enregistrer les déplacés syriens", et à cesser de louer des biens immobiliers ou de délivrer des documents aux réfugiés...

commentaires (5)

Quid des syriens qui travaillent en tant que concierges d’immeubles ?

Lecteur excédé par la censure

09 h 18, le 03 mai 2023

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Commentaires (5)

  • Quid des syriens qui travaillent en tant que concierges d’immeubles ?

    Lecteur excédé par la censure

    09 h 18, le 03 mai 2023

  • … mais il a omis de mettre une date limite pour l’enregistrement après laquelle… Quoi?

    Mago1

    04 h 18, le 03 mai 2023

  • Un bon début! Ensuite taxez-les!

    Mago1

    03 h 52, le 03 mai 2023

  • j'aimerais bien croire que ces gens du service public ( Mokhtars et autres responsables de catégorie supérieurs / localement ). appliquent les instructions du ministre de l'intérieur. Sauf que tous ces responsables locaux prennent leurs directives de leur "zaïm" de leur parti et non du ministre qui est de surcoit démissionnaire. Puis avec tout le respect qu'on doit au ministre qui est sincère dans sa démarche et nous le remercions parce qu'il essaie de faire de son mieux. C'est vrai. Pourra t il contrôler ? et vérifier ? que tous ces "boss" locaux qui délivrent même la nationalité libanaise aux étrangers syriens..A t il les moyens? Déjà faudra contrôler les frontières pour essayer de contenir et vérifier les "va et vient" de ces gens qui encaissent des dollars tout en refusant de retourner dans LEUR pays où personne ne leur paiera ces dollars. Ils ont ici une poule aux oeufs d'or , voulez vous qu'ils aillent dans leur bled où l'asphalte sur la route n'existe même pas dans leur village? Il faudra que les instructions émanent de Messieurs BERRI , NASRALLAH, JOUMBLATT et Le MUFTI de la république faute de HARIRI. D'un autre côté, ces mêmes personnes + AOUN devraient négocier avec ASSAD pour trouver un moyen de l'inciter à les reprendre. Quitte à ce que l'arabie paie ASSAD ( ca marche ainsi ) dans le cadre d'une reconstruction en Syrie. Le moyen de négocier actuellement c'est le $ qui parlera et ca sera l'arabie Saoudite la clé pour leur retour en Syrie.

    LE FRANCOPHONE

    22 h 57, le 02 mai 2023

  • Une necessité plus que vitale pour le liban.

    nabil samir

    21 h 30, le 02 mai 2023

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