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Économie - Notation

La France s'engage à continuer les réformes après la baisse de sa note par Fitch

"L'impasse politique et les mouvements sociaux (parfois violents) constituent un risque pour le programme de réformes de Macron", estime l'agence de notation en annonçant la dégradation de la note française d'un cran, à "AA-" contre "AA" précédemment.

La France s'engage à continuer les réformes après la baisse de sa note par Fitch

L'agence Fitch a annoncé, le 28 avril 2023, la dégradation de la note française d'un cran, à "AA-", contre "AA" précédemment. Miguel MEDINA / AFP

Le ministre français des Finances Bruno Le Maire a assuré samedi à l'AFP que Paris allait continuer à "faire passer des réformes structurantes", au lendemain de l'abaissement de la note financière de la France par l'agence Fitch.

"Je crois que les faits infirment l'appréciation de l'agence Fitch. Nous sommes en mesure de faire passer des réformes structurantes pour le pays", a-t-il dit, citant la réforme de l'assurance chômage et celle des retraites. "Et nous continuerons à faire passer des réformes structurantes pour le pays", a-t-il affirmé dans cette déclaration à l'AFP.

Fitch a abaissé vendredi soir la note française, invoquant les fortes tensions sociales à l'oeuvre autour de la réforme des retraites. "L'impasse politique et les mouvements sociaux (parfois violents) constituent un risque pour le programme de réformes de Macron", a estimé dans un communiqué l'agence de notation en annonçant la dégradation de la note française d'un cran, à "AA-" contre "AA" précédemment.

"Nous avons devant nous toute une série de réformes qui vont accélérer la transformation du modèle économique français", a fait valoir samedi Bruno Le Maire. Il a évoqué à ce sujet le "projet de loi industries vertes qui va être présenté dans quelques jours et qui va permettre de réindustrialiser la France, d'ouvrir de nouveaux sites industriels et de créer de nouveaux emplois". "Ne doutez pas de notre détermination totale à rétablir les finances publiques de la nation (...) à accélérer le désendettement du pays, à réduire les déficits et à accélérer la réduction des dépenses publiques", a déclaré le ministre français depuis Stockholm où il participe à une réunion des ministres des Finances de l'UE.

"Forces radicales"

Il y a six semaines, le gouvernement français a définitivement adopté son projet de réforme des retraites prévoyant un report de l'âge légal de 62 à 64 ans, grâce à l'appui de l'article 49-3 de la Constitution qui permet de faire passer un texte sans vote au Parlement.

Cette décision a entraîné au niveau social un net durcissement de la contestation, et plusieurs journées de manifestations violentes sur tout le territoire, rappelant l'épisode des gilets jaunes à partir de 2018. "Cette décision a donné lieu à des manifestations et à des grèves dans tout le pays et renforcera probablement les forces radicales et anti-establishment", a estimé Fitch qui avait assorti sa précédente notation d'une perspective négative, soit le risque d'un abaissement.

La situation actuelle pourrait aussi "créer des pressions en faveur d'une politique budgétaire plus expansionniste ou d'un renversement des réformes précédentes", redoute l'agence. Attendue pour une actualisation de sa note vendredi dernier, l'agence Moody's n'a finalement pas annoncé de nouvelle notation, tandis que l'agence S&P Global, qui accorde actuellement la note de "AA" à la France avec une perspective négative, doit publier ses conclusions le 2 juin.

Le ministre français des Finances Bruno Le Maire a assuré samedi à l'AFP que Paris allait continuer à "faire passer des réformes structurantes", au lendemain de l'abaissement de la note financière de la France par l'agence Fitch."Je crois que les faits infirment l'appréciation de l'agence Fitch. Nous sommes en mesure de faire passer des réformes structurantes pour le pays", a-t-il dit,...

commentaires (2)

Les banques françaises ne sont pas à l’abri d’un contrôle des changes et des flux de capitaux très strict. On a connu ça du temps de Mitterand. Les libanais qui ont planqué leur pognon dans les banques françaises doivent trembler actuellement. Ah qu’il fait bon d’être pauvre actuellement tant qu’on peut se nourrir bien entendu

Lecteur excédé par la censure

10 h 04, le 30 avril 2023

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Commentaires (2)

  • Les banques françaises ne sont pas à l’abri d’un contrôle des changes et des flux de capitaux très strict. On a connu ça du temps de Mitterand. Les libanais qui ont planqué leur pognon dans les banques françaises doivent trembler actuellement. Ah qu’il fait bon d’être pauvre actuellement tant qu’on peut se nourrir bien entendu

    Lecteur excédé par la censure

    10 h 04, le 30 avril 2023

  • Le gouvernement français prend les mêmes mauvaises décisions qu’avait prises le gouvernement libanais en s’endettant à outrance pour acheter la paix sociale. Les taux d’intérêt remontant, le service de la dette en France va très vite devenir insupportable pour le contribuable français à moins d’augmenter les taxes déjà très élevées. De plus les deux autres grandes économies européennes, l’Allemagne et l’Italie, ne se portent guère mieux. L’Europe se dirige vers une grave crise économique et financière, et c’est bien ce que veut Poutine et secrètement les USA.

    Lecteur excédé par la censure

    10 h 00, le 30 avril 2023

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