Économie - Interview
Michel Santi : Les dirigeants de la Banque centrale suisse « ont manqué de discernement »
L’expert financier d’origine libanaise Michel Santi a récemment publié un livre revenant sur les facteurs qui ont conduit la Banque nationale suisse à enregistrer des pertes sans précédent dans son bilan de 2022. Dans un entretien accordé à L’Orient-Le Jour, il s’étonne qu’une telle institution ait pu enchaîner des maladresses aussi lourdes de conséquences pendant plus de 15 ans avec un manque de transparence qui fait tache au pays de la démocratie directe.
OLJ / Propos recueillis par Philippe HAGE BOUTROS, le 22 avril 2023 à 00h00
commentaires (4)
Si la BNS crée 1000 CHF avec lesquels elle achète $1.020 puis avec les $1.020 des actions américaines qui ne valent plus que $700, elle n'a créé en réalité que $700 qui valent CHF 686 au taux initial de 1,02 USD par CHF et même qui ne valent plus que $636 à 0,9 CHF par USD puisque malgré tout le CHF continue de s'apprécier. Après on peut toujours voir cela en termes de pertes mais cela ne semble pas déranger les marchés puisque malgré les efforts de la BNS pour torpiller sa valeur, le CHF s'apprécie. Tout ça pour dire que, dans ce contexte d'impression de sa propre monnaie et de sa vente aux conditions du marché, la notion de pertes n'est pas la même que pour la BdL qui gérait un peg ou a fortiori pour une société privée.
M.E
19 h 04, le 23 avril 2023