Le Royaume-Uni a annoncé avoir sanctionné dix personnalités syriennes et libanaises impliquées dans le trafic de Captagon, dans une action coordonnée avec les Etats-Unis.
Dans un communiqué publié mardi par le gouvernement, Londres souligne, comme l'a fait Washington, que le régime syrien de Bachar el-Assad est "fortement impliqué" dans ce trafic, qui constitue un apport financier pour Damas "équivalant à près de trois fois le trafic combiné des cartels mexicains". "La production et le trafic de Captagon enrichit le cercle des proches d'Assad, certaines milices et seigneurs de guerre, aux dépens du peuple syriens qui continue à faire face à la pauvreté et la répression", ajoute le texte.
Ces sanctions signifient que les actifs des personnes visées seront gelés et qu'elles seront interdites de voyager au Royaume-Uni.
Londres annonce avoir sanctionné dix personnes, dont la liste est légèrement différente par rapport à celle annoncée la veille par le Trésor américain. Washington avait sanctionné deux barons de la drogue libanais : Hassan Dekko et Nouh Zeaïter, accusés de trafic avec la protection du Hezbollah, ainsi que quatre Syriens : deux cousins de Bachar el-Assad, Khaled Kaddour, un homme d'affaires proche de Maher el-Assad, frère de Bachar, et Imad Zoureik, un officier de l'Armée syrienne libre, regroupement de rebelles.
M. Kaddour n'est pas visé par les sanctions britanniques. Ces dernières ciblent par contre les deux cousins d'Assad, Imad Zoureik et les deux trafiquants notoires libanais. Elles s'en prennent aussi aux hommes d'affaires syriens Abdellatif Hamid, accusé de contribuer à l'emballage des pilules de Captagon, Taher el-Kayali, qui est lié à "plusieurs saisies de Captagon, notamment en Europe" et Mohammad Chalich, "impliqué dans l'exportation dans des fiefs du régime". Le politicien Ahmad Khiti est également visé par les sanctions, ainsi que deux commandants de milices pro-régime : Moustapha el-Massalmé, qui opère dans le Sud, et Raji Falhout à Soueida.
Les plus commentés
Quand Netanyahu invite les Libanais à s'entre-tuer
Le Liban de demain : Joumblatt ouvre le bal
Polémique sur une vidéo d’une journaliste aidant à « forcer » l’ouverture d’un local pour loger des déplacés à Beyrouth