Le Liban, où la crise économique s'aggrave de jour en jour, vit "un moment très dangereux", a averti jeudi le chef de mission du Fonds monétaire international (FMI) pour le Liban, Ernesto Ramirez Rigo, déplorant la lenteur de la mise en œuvre des réformes par les responsables politiques. Le responsable a également indiqué que le FMI "reste engagé" dans l'intérêt du Liban et que "tout le monde devra assumer une partie" des pertes. Ces propos ont été tenus lors d'une conférence de presse au terme d'une visite de la délégation du FMI à Beyrouth.
"Croisée des chemins"
"Nous pensons que le Liban se trouve à un moment très dangereux, à la croisée des chemins", a déclaré Ernesto Ramirez Rigo. Répondant à une question sur la conservation des dépôts des épargnants dans le secteur bancaire, il a prévenu que "les pertes sont tellement importantes que tout le monde devra en assumer une partie".
"Le processus de mise en œuvre" des réformes nécessaires "a été très lent", a ajouté le responsable, prévenant que "la politique d'inaction va laisser le Liban plongé dans une crise sans fin".
Le chef de mission du FMI pour le Liban a également indiqué que l'instance "restait engagée" dans l'intérêt du pays, et que la priorité devait être donnée au traitement des pertes et au rééquilibrage budgétaire. M. Ramirez Rigo a également répété que la loi sur le secret bancaire, adoptée en octobre 2022, devra être amendée pour répondre aux conditions du Fonds, avant que soit accordée une aide de 3 milliards de dollars sur quatre ans au pays du Cèdre.
"Le temps passe, cela fait presque un an que nous sommes parvenus à un accord", a déploré le responsable du FMI. "Les Libanais ont fait des progrès, mais malheureusement ces progrès sont très lents".
La délégation du FMI, présente au Liban depuis une dizaine de jours et qui a également rencontré les organismes économiques mercredi – l’une des principales organisations patronales du pays –, a ainsi clôturé sa première mission d’observation depuis le début de la crise libanaise en 2019. Un agenda de réformes préalables avait été fixé dans l’accord préliminaire conclu en avril 2022 entre le FMI et les autorités libanaises.
Ce n'est pas en assénant de telles banalités que le FMI perviendra à faire bouger ne serait-ce que d'un pouce la mafia locale. Les tournures de phrases diplomatiquement correctes n'ont aucun sens pour ces chefs de guerre biberonnés à la kakach qui n'ont qu'une crainte, perdre leurs jouets d'enfants à la cave. Ce qu'il faut, c'est un grand coup de poing sur la table et un massif "Assez joué maintenant. Ca suffit. On revient sur terre". Mais pour entendre cela, il faut être adulte.
00 h 45, le 24 mars 2023