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Monde - Ukraine

Poutine s’est rendu à Marioupol dévastée, sa première visite en zone occupée

Le chef du Kremlin a effectué une tournée surprise dans la ville portuaire sous contrôle russe, quelques jours après que la Cour pénale internationale a lancé un mandat d’arrêt contre lui.

Poutine s’est rendu à Marioupol dévastée, sa première visite en zone occupée

Le président russe, Vladimir Poutine, bavardant avec des habitants de Marioupol lors de sa visite surprise dans la ville ukrainienne occupée par les forces russes, le 19 mars 2023. Photo Reuters

C’était une décision de dernière minute, affirme le Kremlin. « Tout cela était très spontané », a déclaré à la presse son porte-parole, Dmitri Peskov, en évoquant cette première visite du dirigeant russe à Marioupol, ville ukrainienne dévastée par les bombardements et conquise par les forces russes. « Ses déplacements en ville n’étaient pas prévus non plus », tout comme la visite d’un théâtre musical local, ni sa rencontre avec des habitants de la cité portuaire, a-t-il assuré.

Après avoir visité samedi la Crimée pour le neuvième anniversaire de son annexion en 2014, le passage de Vladimir Poutine dans la ville, devenue le symbole de la résistance contre l’invasion du pays, a provoqué la colère de Kiev, qui a dénoncé hier « le cynisme » du président russe. Arrivé en hélicoptère, le dirigeant russe a fait un tour de la ville au volant d’une voiture, selon le Kremlin. Selon des images diffusées par la télévision russe, le déplacement a eu lieu de nuit, Vladimir Poutine se faisant présenter l’éclairage des rues et parlant avec des habitants. « Nous prions pour vous », lui a assuré une habitante, en affirmant que la ville était « un petit bout de paradis ».

Le président russe a fait cette visite de nuit « comme s’il était un voleur », a rétorqué le ministère ukrainien de la Défense. « Poutine a visité la ville ukrainienne de Marioupol en s’abritant derrière la nuit. Premièrement, c’est plus sûr. Et aussi, la nuit lui permet de mettre l’accent sur ce qu’il veut montrer, et maintient la ville que son armée a totalement détruite et ses quelques habitants qui ont survécu à l’abri des regards indiscrets », a déclaré le ministère sur Twitter. « Les criminels reviennent toujours sur les lieux de leurs crimes... Le meurtrier de milliers de familles de Marioupol est venu admirer les ruines de la ville et ses tombes. Cynisme et absence de remords », a écrit sur Twitter le conseiller présidentiel ukrainien Mykhaïlo Podoliak.

« Crime de guerre majeur »

Il s’agissait du premier déplacement de M. Poutine dans cette ville assiégée et bombardée pendant de longues semaines par les forces russes au début de l’invasion de l’Ukraine. La ville était finalement tombée en mai 2022 après une résistance acharnée de soldats ukrainiens retranchés, aux côtés de civils, dans les souterrains de l’immense aciérie Azovstal. Selon Kiev, Marioupol a été à 90 % détruite et au moins 20 000 personnes y ont péri. L’Union européenne avait qualifié le siège de la ville de « crime de guerre majeur ».

Cette visite surprise constitue surtout le premier voyage du maître du Kremlin dans le Donbass, en zone conquise, depuis le déclenchement de l’offensive russe le 24 février 2022, qui a valu à Moscou une série de sévères sanctions internationales. Selon le Kremlin, M. Poutine a également tenu une réunion à Rostov-sur-le-Don, dans le sud de la Russie, non loin de la frontière ukrainienne, avec des responsables de l’armée russe, notamment le chef de l’état-major Valéri Guérassimov.

Le conseil municipal ukrainien de Marioupol, réfugié en territoire tenu par les autorités ukrainiennes, a fustigé la visite de « la ville occupée » par un « criminel international », en référence au mandat d’arrêt émis vendredi à l’encontre de M. Poutine par la Cour pénale internationale (CPI), qui l’accuse de crime de guerre pour « déportation illégale » d’enfants ukrainiens. Si la visite a eu lieu de nuit, c’est « probablement pour ne pas voir à la lumière du jour la ville tuée par sa “libération” », a ajouté le conseil.

Outre la déportation d’enfants, la CPI a aussi tenté de vérifier si le bombardement et le siège de Marioupol pouvaient constituer un crime contre l’humanité, mais il lui manque encore des éléments pour parvenir à une telle conclusion, faute d’accès à la région. Le Kremlin a, lui, jugé « nul et non avenu » le mandat d’arrêt de la CPI, dont Moscou ne reconnaît pas la compétence.

La visite de Vladimir Poutine en territoire ukrainien sous contrôle russe s’est déroulée peu avant celle, prévue à partir d’aujourd’hui, du président chinois Xi Jinping en Russie, censée ouvrir une « nouvelle ère » dans les relations entre deux alliés. L’offensive russe en Ukraine a conduit le Kremlin à se réorienter vers la Chine, sur fond de tensions avec l’Occident qui soutient l’Ukraine. En février, Pékin a cherché à s’imposer comme médiateur en publiant un document exhortant Moscou et Kiev à tenir des pourparlers de paix.

Source : AFP

C’était une décision de dernière minute, affirme le Kremlin. « Tout cela était très spontané », a déclaré à la presse son porte-parole, Dmitri Peskov, en évoquant cette première visite du dirigeant russe à Marioupol, ville ukrainienne dévastée par les bombardements et conquise par les forces russes. « Ses déplacements en ville n’étaient pas prévus non...

commentaires (3)

U n tribunal constitué par des sympathisants es pays les plus criminels de l'histoire : colonisateurs, menteurs, auteurs de massacres. Inutile ee les nommer, ces donneurs de leçons, qui s'erigent en modèles de démocratie sont conus de tous, D'ailleurs le mot " démocratique" ne veut rien dire sinon : "conforme au goût des Français, des Américains, des Européens et de leurs vassaux". Que tous ces états balaient devant leur porte!

Politiquement incorrect(e)

17 h 05, le 20 mars 2023

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Commentaires (3)

  • U n tribunal constitué par des sympathisants es pays les plus criminels de l'histoire : colonisateurs, menteurs, auteurs de massacres. Inutile ee les nommer, ces donneurs de leçons, qui s'erigent en modèles de démocratie sont conus de tous, D'ailleurs le mot " démocratique" ne veut rien dire sinon : "conforme au goût des Français, des Américains, des Européens et de leurs vassaux". Que tous ces états balaient devant leur porte!

    Politiquement incorrect(e)

    17 h 05, le 20 mars 2023

  • Tout d’abord la CPI aurait due incriminer, par exemple George W Bush pour l'Irak, Sarkozy pour la Libye et Clinton pour le Kosovo – EUX sont la cause de la mort de plus de 3 millions de civils et enfants ,( Hitler était bon enfant ) -. Mais non la CPI représente ces CRIMINELS et couvre LEURS crimes contre l'humanité. Et pendant ce temps-là en Palestine...

    aliosha

    09 h 43, le 20 mars 2023

  • C'est Hitler en visite à Varsovie, à l'été 40.

    F. Oscar

    07 h 33, le 20 mars 2023

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