Des élèves, accompagnés de leurs parents et d’enseignants de l'école publique Rafic Hariri, dans la localité de Karkaf au Akkar, ont organisé mardi un sit-in symbolique devant l’établissement, exigeant la réouverture de l'école, a rapporté notre correspondant dans le nord du Liban, Michel Hallak.
L'école avait été fermée par crainte de tensions dans le village après le meurtre du cheikh sunnite Ahmad Rifaï, dont le commanditaire suspecté est le maire de Karkaf, Yehya Rifaï, suite à une dispute familiale remontant à plusieurs années. Des proches de la victime, comme du suspect, font partie du corps enseignant et étudiant de l'établissement.
Durant leur sit-in, les parents ont pressé le ministre sortant de l'Education, Abbas Halabi, de rouvrir l'école, assurant que les élèves ne courent aucun danger. Les élèves, eux, ont demandé au ministre de pouvoir retourner à l'école de peur de perdre leur année scolaire.
Pour sa part, le directeur de l'école a déclaré que cette question est "en passe d'être résolue" et que l'école rouvrira "dans quelques jours". De son côté, la sœur du cheikh assassiné, Zoubayda Rifaï, a indiqué que sa famille s'oppose à ce que certains enseignants proches du meurtrier présumé reprennent leur poste au sein de l’établissement.
À Karkaf, cette fermeture pour raison sécuritaire de l'école publique vient s'ajouter à différents facteurs qui mettent l’année scolaire au Liban en danger. Depuis janvier, les enseignants du public sont en grève, réclamant de meilleurs salaires suite à une inflation sans précédent qui frappe le pays depuis 2019. Si des syndicats ont annoncé la levée de la grève il y a une dizaine de jours, la majorité des enseignants du secteur public protestent depuis contre cette décision. L'enseignement privé a également annoncé une grève ce mardi afin de réclamer un ajustement des conditions de vie des professeurs.
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