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Une municipalité prend des mesures envers des réfugiés syriens suspectés d'avoir contracté le choléra

Une municipalité prend des mesures envers des réfugiés syriens suspectés d'avoir contracté le choléra

Photo d'illustration ANI

La municipalité de Majidiyé-Mari, une localité du Liban-Sud dans la région de Hasbaya, a exhorté ses habitants et ceux des villages environnants à "ne pas s'approcher" de réfugiés syriens vivant à proximité de ces localités, certains d'entre eux étant suspectés d'avoir contracté le choléra, rapporte mercredi notre correspondant Mountasser Abdallah.

Le choléra est récemment réapparu au Liban pour la première fois depuis 1993 et se transmet par contact ou ingestion d’eau ou d’aliments contaminés par les matières fécales.

Dans un communiqué publié mardi, la municipalité a exhorté ses habitants à "ne pas s'approcher des déplacés syriens à Majidiyé, Mari et Abbassiyé, quelle que soit la raison". Le président de la municipalité Youssef Fayad indique à notre correspondant que plusieurs Syriens ont souffert de symptômes d'intoxication alimentaire mardi. "La Croix-Rouge libanaise en a transféré 12 vers l'hôpital de Marjeyoun. Des examens ont été menés et un cas confirmé de choléra a été identifié parmi ces personnes", a-t-il précisé.

La municipalité de Mari a donc pris la décision d'exhorter les habitants à se confiner et à ne pas se rendre dans les camps syriens des alentours, qui rassemblent quelque 4.500 réfugiés selon M. Fayad. "Il faut absolument confiner ces personnes dans leur lieu de résidence", a-t-il ajouté. Cette décision de confinement prévaut "jusqu'à ce que le ministère de la Santé ait effectué tous ses tests" pour identifier d'éventuels cas de choléra.

"Ce sont ces Syriens eux-mêmes qui ont demandé aux habitants de ne pas s'approcher en raison de symptômes observés", indique le mokhtar de la localité, Samer Abou el-Oula, assurant que la mesure prise par la municipalité est "préventive".

La récente épidémie de choléra au Liban a débuté dans un camp de réfugiés près de la région du Akkar, sans doute liée à l'épidémie de choléra en Syrie voisine. Elle a alimenté des pratiques discriminatoires à l'égard des réfugiés syriens vivant au Liban. Le dernier cas de choléra a été identifié le 5 janvier dernier selon les chiffres du ministère de la Santé, et le bilan n'a pas varié depuis : 671 cas confirmés et 23 morts au total.

La municipalité de Majidiyé-Mari, une localité du Liban-Sud dans la région de Hasbaya, a exhorté ses habitants et ceux des villages environnants à "ne pas s'approcher" de réfugiés syriens vivant à proximité de ces localités, certains d'entre eux étant suspectés d'avoir contracté le choléra, rapporte mercredi notre correspondant Mountasser Abdallah. Le choléra est récemment...