Quatre personnes arrêtées pour avoir brutalisé une femme

Quatre personnes ont été arrêtées jeudi en Iran après la diffusion d'une vidéo montrant l'agression d'une mère de famille devant une des écoles visées par une attaque au gaz toxique, selon des médias locaux.

Devenue virale sur les réseaux sociaux, la vidéo montre un homme en tenue civile tirer violemment une mère de famille en lui attrapant les cheveux devant une école de filles à Téhéran. La mère y était présente après avoir été informée que des élèves de l'établissement avaient été indisposées par des émanations de gaz, comme dans plusieurs autres écoles dans le pays ces dernières semaines.    L'AFP a pu vérifier que cette vidéo a été filmée à Téhéran et mise en ligne mercredi, mais n'a pas pu identifier les personnes présentes sur les images.

Après sa diffusion, le ministre de l'Intérieur, Ahmad Vahidi, la justice et la police ont assuré qu'ils travaillaient pour que l'auteur des faits soit rapidement appréhendé. "Quatre personnes ont été arrêtées à la suite de l'incident de la femme battue devant l'école Aban 13", a ensuite indiqué l'agence de presse Tasnim, sans donner de détails. La police de Téhéran avait auparavant affirmé qu'aucun policier n'était "impliqué, directement ou indirectement dans cet incident".

L'affaire des écolières empoisonnées provoque depuis plusieurs jours une vague d'émotion dans le pays, où les autorités sont mises sous pression pour en trouver les responsables.  Plusieurs centaines de cas de détresse respiratoire ont été répertoriés depuis le début, à la mi-décembre, de la série d'intoxications par des gaz toxiques dans au moins une dizaine d'établissements. Elles seraient l'oeuvre d'individus voulant faire fermer les écoles de filles, selon un responsable gouvernemental.

Certaines élèves ont été brièvement hospitalisées mais aucune n'a été gravement affectée, selon les services de secours. Le président iranien Ebrahim Raïssi a chargé mercredi le ministre de l'Intérieur de "suivre l'affaire au plus vite" et d'"informer" le public sur l'enquête afin de "balayer les inquiétudes des familles". A ce stade, aucune arrestation n'a été annoncée dans le cadre de l'enquête.

La diffusion de la vidéo intervient près de six mois après la mort de Mahsa Amini, une jeune femme de 22 ans décédée à la suite de son arrestation par la police des moeurs qui lui reprochait d'avoir enfreint le code vestimentaire strict de la République islamique.