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Séance législative controversée : le Bureau du Parlement poursuivra ses discussions lundi prochain


Séance législative controversée : le Bureau du Parlement poursuivra ses discussions lundi prochain

Le président du Parlement libanais Nabih Berry, dirigeant une réunion du Bureau de la Chambre à Aïn el-Tiné, à Beyrouth, le 13 février 2023. Photo Hassan Ibrahim / Parlement libanais

Le président du Parlement libanais Nabih Berry a présidé lundi une réunion du Bureau du Parlement qui devait discuter de l'ordre du jour d'une éventuelle prochaine séance législative. Celle-ci est controversée après que des dizaines de députés, dont ceux des deux grands groupes chrétiens, ont annoncé leur intention de boycotter toute séance qui ne soit pas consacrée à l'élection d'un nouveau président, attendue depuis le 31 octobre.

Les secrétaires du Parlement Alain Aoun et Hadi Abou el-Hosn, les membres du bureau Hagop Pakradounian, Abdel Karim Kabbara et Michel Moussa, ainsi que le secrétaire général du Parlement, Adnane Daher, ont participé à la réunion de lundi. Au terme de la rencontre, Adnane Daher a fait savoir dans un communiqué que "le bureau poursuivra ses discussions au cours d'une autre session lundi prochain" à 14 heures.

Aucune date pour une éventuelle séance ou ordre du jour n'ont donc été approuvés jusqu'à présent, alors que samedi 46 députés, indépendants, issus de la contestation, du parti Kataëb et des Forces libanaises, ont annoncé leur intention de boycotter toute séance législative qui se tiendrait avant l'élection d'un nouveau président. Dans leur déclaration, ils invoquent l'article 75 de la Constitution libanaise, qui stipule que le Parlement, en période de vacance présidentielle, "agit uniquement en tant que collège électoral et non comme une assemblée législative".

Outre ces députés, le chef du Courant patriotique libre Gebran Bassil a également fait allusion à un boycott de la session législative dans une vidéo publiée samedi, dans laquelle il a déclaré que "ceux qui prétendent être préoccupés par l'élection rapide d'un chef d'État devraient s'opposer à la fois aux réunions du cabinet et aux sessions législatives [tenues pendant un vide présidentiel] et n'accepter que les réunions consacrées à ce qui est nécessaire et urgent". Dans un entretien accordé au quotidien al-Akhbar, M. Bassil a clairement annoncé son intention de passer outre de toute séance législative. 

Si elles sont finalement organisées, comme le souhaite Nabih Berry, de prochaines sessions législatives pourraient notamment porter sur l'examen d'un projet de loi sur le contrôle des capitaux - dont l'adoption fait partie des exigences formulées par le Fonds monétaire international pour débloquer un plan d'aide de plusieurs milliards de dollars et par les banques commerciales, qui ont officieusement limité l'accès des déposants à leurs fonds depuis 2019. 

Depuis la dernière séance parlementaire électorale, mi-janvier, aucune nouvelle séance n'a été programmée pour la présidentielle. 

Le président du Parlement libanais Nabih Berry a présidé lundi une réunion du Bureau du Parlement qui devait discuter de l'ordre du jour d'une éventuelle prochaine séance législative. Celle-ci est controversée après que des dizaines de députés, dont ceux des deux grands groupes chrétiens, ont annoncé leur intention de boycotter toute séance qui ne soit pas consacrée à l'élection...