Les auxiliaires de justice du Liban en grève à partir de lundi

Les auxiliaires de justice du Liban ont annoncé, vendredi, leur décision de se mettre en grève à partir de lundi prochain, sauf pour les audiences consacrées aux détenus, rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Ils réclament de meilleures conditions de travail, dans un pays embourbé dans une crise économique, où la monnaie nationale a perdu plus de 97% de sa valeur.

Dans un communiqué, les auxiliaires de justice rappellent avoir été "les seuls à ne jamais avoir arrêté de travailler au cours des derniers mois, contrairement au reste du secteur public", les enseignants du secteur public étant par exemple en grève depuis plus d'un mois. "Au vu de la situation tragique à laquelle nous sommes confrontés, avec la hausse des prix et l'envolée du dollar (...) les auxiliaires de justice du Liban ont décidé d'arrêter de suivre les audiences, sauf celles consacrées aux détenus, à compter du lundi 13 février 2023", précise le texte.

"Ce sera au greffier de chaque tribunal et à ses associés d'assurer la gestion de la présence au travail et de la rotation" des effectifs, poursuit le communiqué, qui ajoute que le comité des auxiliaires de justice tiendra des réunions ouvertes pour le suivi de la situation.

La semaine dernière, une source du Club des juges avait indiqué à L'Orient-Le Jour que les juges devraient reprendre leurs activités progressivement, après avoir observé une grève depuis la mi-août 2022 pour demander un réajustement de leurs salaires. Leur décision intervient après une assemblée générale, le 28 décembre dernier, qui avait abouti à des promesses de nouvelles aides financières provenant de la caisse mutuelle des juges et avalisées par le ministère des Finances, ce qui a finalement poussé les juges à suspendre leur mouvement de protestation, après plusieurs mois de paralysie totale de l’activité judiciaire au Liban.