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Arrestation aux Emirats de l'ex-cheffe d'une banque irakienne recherchée

Arrestation aux Emirats de l'ex-cheffe d'une banque irakienne recherchée

Un drapeau irakien. Photo d’archives AFP

L'ancienne directrice de l'établissement public Trade Bank of Iraq (TBI), une Irakienne recherchée pour des faits de corruption à hauteur de 1,2 milliard de dollars, a été interpellée aux Emirats arabes unis, ont annoncé jeudi les autorités de Bagdad.

Cette annonce émanant de l'autorité anti-corruption irakienne --l'agence irakienne de transparence-- n'avait pas été confirmée par les Emirats arabes unis jeudi après-midi. L'arrestation de Hamdiya al-Jaf, qui a dirigé la TBI de 2011 à 2016, intervient en marge d'une visite du Premier ministre irakien Mohamed Chia al-Soudani à Abou Dhabi, la capitale des Emirats arabes unis.

Mme Jaf, dont on ignore depuis quand elle réside aux Emirats, a été jugée par contumace et condamnée par deux fois au moins --en 2020 et 2021-- par la justice irakienne à des peines de 7 ans et 5 ans de prison, selon la presse irakienne.

Elle s'est rendue coupable de "détournement de fonds publics" dont le montant total s'élève à 1,2 milliard de dollars, des faits commis "lorsqu'elle était directrice générale de la TBI", précise jeudi le communiqué de l'agence irakienne de transparence. Selon la presse irakienne, Mme Jaf aurait notamment accordé un prêt de 40 millions de dollars à une entreprise, sans que celle-ci n'apporte les garanties et les contreparties nécessaires.

L'autorité anti-corruption irakienne assure avoir envoyé par le passé au parquet irakien 17 demandes d'extradition "concernant la condamnée en fuite qui a été arrêtée aux Emirats arabes unis", afin qu'Abou Dhabi procède à son transfèrement à Bagdad.

L'arrestation de Hamdiya al-Jaf est "le premier exemple de coopération avec Abou Dhabi" après l'envoi de "dizaines" de requêtes concernant des personnalités ayant détourné de l'argent vers les Emirats, a assuré à l'AFP un responsable de l'Autorité anti-corruption, s'exprimant sous le couvert de l'anonymat.

Pays riche en hydrocarbures, l'Irak est gangréné par une corruption qui s'est infiltrée dans tous les rouages de l'Etat. Si les condamnations existent, elles visent souvent les échelons intermédiaires ou de simples exécutants, mais rarement le sommet de la pyramide. Le gouvernement de Mohamed Chia al-Soudani martèle régulièrement que la lutte contre la corruption et la protection de l'argent public sont ses priorités, multipliant les annonces et les initiatives en ce sens.

Le pays a été secoué ces derniers mois par un énième scandale de corruption, avec le vol de 2,5 milliards de dollars détournés d'un compte bancaire du fisc.

L'ancienne directrice de l'établissement public Trade Bank of Iraq (TBI), une Irakienne recherchée pour des faits de corruption à hauteur de 1,2 milliard de dollars, a été interpellée aux Emirats arabes unis, ont annoncé jeudi les autorités de Bagdad.Cette annonce émanant de l'autorité anti-corruption irakienne --l'agence irakienne de transparence-- n'avait pas été confirmée par les...