La pop arabe a du souci à se faire. Depuis quelques années maintenant, sa suprématie, au Moyen-Orient, est remise en cause par un autre genre musical, en pleine ascension : le rap.
Au début des années 2000, ce style était pourtant très underground. Mais en deux décennies à peine, il s'est construit une identité proprement arabe et a su conquérir son public, notamment grâce à ses textes engagés.
« Descends dans la rue et regarde autour de toi. Les gens sont traités comme des bêtes. (...) Je sais qu'il y a des mots dans le cœur du peuple que l'oppression lui interdit d'exprimer, alors je vous les jette à la figure », rappait ainsi Hamada Ben Amor, en 2011, en Tunisie, au moment des printemps arabes. Un texte acerbe qui résonnait particulièrement parmi les jeunes contestataires, et qui a été repris en tant qu’hymne de la contestation.
Depuis, le rap arabe a continué son chemin et s'est diversifié. Du politique à l'amour, en passant par les problèmes de famille et de communauté : les artistes abordent, sur des beats entraînants, tous les thèmes de société. Il séduit alors de plus en plus de personnes.
Reste que le style musical dérange, par son franc-parler et ses rythmes, trop éloignés selon certains des musiques traditionnelles, et donc de la culture arabe.
Comment ce style musical a-t-il conquis son public dans la région ? Et peut-il continuer son ascension, alors que certains voudraient l'interdire ?
Nous faisons le point, en vidéo et en cinq minutes, dans ce nouvel épisode de notre série « Décryptage ».
commentaires (1)
Super intéressante, votre rubrique "Décryptage"... Encore !
Gloups
08 h 19, le 27 avril 2023