Qu'il est loin le temps où Riad Salamé était présenté comme un génie de l'économie. En trois ans, les révélations en cascade sur le gouverneur de la Banque centrale n'ont cessé de gommer près de trois décennies, lors desquelles il était régulièrement encensé par le monde de la finance.
Visé aujourd'hui par une série d'enquêtes judiciaires au Liban et à l'étranger pour des faits de « blanchiment d'argent », « d'enrichissement illicite » ou encore de « détournement de fonds », l’ancien magicien de la Banque du Liban est très vite devenu l'archétype de ce que les Libanais conspuent : un responsable apparemment indéboulonnable et corrompu.
Toujours à la tête de la BDL aujourd'hui, le gouverneur clame son innocence et dénonce une campagne visant à faire de lui « un bouc émissaire » de la crise. Les enquêtes en cours pourraient lever le voile sur cette affaire, mais au Liban, elles sont presque toujours entravées pour des raisons politiques.
Alors, de quoi Riad Salamé est-il précisément accusé ? Et pourquoi le contexte libanais est-il si important à prendre en compte dans ces affaires ?
Nous faisons le point, en vidéo et en cinq minutes, dans ce nouvel épisode de notre série « Décryptage ».
Depuis 2 ans, les enquêtes européennes n'ont pas abouti à quelque chose de tangible. Ces juges européens venus au Liban ont interrogé Salamé en tant que témoin, au début , et ceci après 2ans d'accusations activées par les aounistes et les juges associés libanais dont cette fameuse Ghada Aoun qui a poursuivi le malheureux Mecattaf jusqu'à sa tombe, et sans rien démontrer. En souhaitant longue vie à Salamé, il n'est pas loin que finalement, il fera échouer leur plan satanique. Quand aux 100 milliards de dollars perdus, il faudrait accuser la classe politique avant de le tenir pour responsable unique. C'est clair.
14 h 17, le 21 mai 2023