Le grand soir de LeBron James ?

Le compte à rebours est sur le point d’arriver à son terme. Voilà des semaines que le monde du basket américain ne parle plus que de ces 38 387 points, dont LeBron James se rapprochait inlassablement, match après match, à force d’empiler les paniers par dizaines quasiment chaque soir.

Grâce à son impressionnante longévité, le numéro 23 des Lakers s’apprête, à 38 ans, à devenir le meilleur marqueur de l’histoire de la NBA en faisant tomber le record totémique de la légende Kareem Abdul-Jabbar, qu’il avait établi entre 1969 et 1989. Un total longtemps réputé inaccessible, tant celui-ci a résisté à des générations de joueurs hors pair.

Mais le « donneur de bagues », surnom qui lui a été attribué à force de remporter les titres NBA avec des franchises différentes, va pouvoir ajouter une ligne de plus à son immense palmarès, couronné de quatre titres de champion glanés en 2012 et 2013 avec le Miami Heat, en 2016 avec les Cleveland Cavaliers, puis en 2020 avec les Los Angeles Lakers.

Ce mercredi, sur le parquet de l’ex-Staples Center, LeBron James a donc rendez-vous avec l’histoire. Et pour ne pas prendre le risque de gâcher la fête qui s’annonce, il sera certainement déterminé à guider ses coéquipiers vers la victoire face au Thunder, surclassé hier par Golden State (141-114).

Il pourra s’inspirer de la prestation de Klay Thompson, aérien avec les Warriors (42 points) contre une équipe inexistante ou presque après le premier quart-temps.

L’arrière de Golden State a d’ailleurs lui-même failli battre un record, certes tout personnel, en inscrivant un total de 12 tirs à trois points (il ne lui en manquait que deux pour faire aussi bien qu’un soir de 2018).

Qu’à cela ne tienne, Klay Thompson est tout de même sorti sous l’ovation du public californien, après des 2e et 3e quarts-temps durant lesquels Oklahoma a encaissé un 73-42. De fait, c’est l’ensemble de l’équipe des Warriors qui s’est montrée adroite à trois points (26 sur 50), dans le sillage de Thompson mais aussi de Jordan Poole (21 pts, 12 passes et quatre rebonds).

De quoi remonter le moral des champions en titre, privés pour une durée indéterminée de Stephen Curry, blessé, même si Klay Thompson avouait une légère frustration après avoir été sorti en fin de match.

En chasse

« J’étais en chasse » (de son record personnel de paniers à trois point), a-t-il un peu grincé, avant de se raviser : « Mais nous allons enchaîner rapidement avec un autre match mercredi (...) Et puis, je ne crois pas que les dieux du basket aiment quand on vise les records. Ils doivent arriver naturellement. »

Si les Warriors, 7es à l’Ouest avec un bilan de 28 victoires pour 26 défaites, vont devoir encore cravacher pour remonter au classement de la conférence, l’horizon est plus dégagé à l’Est pour Milwaukee, qui a décroché lundi une huitième victoire de rang, à Portland (127-108).

Giannis Antetokounmpo a évidemment été au rendez-vous, avec 24 points et 13 rebonds, mais le géant grec a laissé la vedette au tableau d’affichage à Brook Lopez (27 pts). Chez les Traiblazers, Damian Lillard n’a rien pu faire malgré ses 28 pts.

Grâce à ce succès probant, les Bucks, 2es avec un bilan de 37-17, gardent sous pression le leader Boston (38-16), vainqueur dans le même temps à Détroit (111-99).

Orphelin de Jaylen Brown (adducteurs), Jayson Tatum a pris seul les choses en main (34 pts et 11 rbds), pour permettre aux C’s d’effacer le faux pas de vendredi contre les Suns et donc de rester aux commandes.

La star des Celtics, qui avait réalisé un piètre 3 sur 15 au tir contre Phoenix, a toutefois mis du temps avant de parvenir à régler la mire (seulement 3 sur 13 en première période).

« J’avais juste besoin de me réveiller un peu », a expliqué Tatum, qui a repris sa marche en avant dans le troisième quart-temps avec 18 pts inscrits.

Les Celtics au rebond ?

En est-il de même pour la franchise du Massachusetts ? Ces derniers temps, « nous n’avons pas aussi bien joué que nous l’aurions voulu », a-t-il relevé, alors que Boston sort d’une série de quatre défaites en six rencontres. « Il nous fallait seulement réagir en gardant en tête notre objectif (le titre) et en continuant de travailler dans cette direction », a-t-il ajouté.

Dans les autres rencontres, Brooklyn s’est incliné 124-116 à domicile contre les LA Clippers, auteurs d’une belle prestation collective et qui consolident leur 4e place à l’Ouest.

À l’inverse, les Nets continuent de tousser, toujours sans Kevin Durant (convalescent) et désormais sans Kyrie Irving, dont la nouvelle franchise, Dallas, s’est, elle, imposée dans l’Utah (124-111) en dépit de l’absence de sa star slovène Luka Doncic (talon), qui évoluera à son retour aux côtés de son nouveau coéquipier, Kyrie Irving, qui vient de signer en faveur des Mavericks après un échange conclu entre la franchise texane et les Brooklyn Nets.

G.B. avec AFP