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Sport - Tournoi des Six Nations

Les Bleus arrachent la victoire en Italie

Au terme d’un match mal maîtrisé, le XV de France a frisé la correctionnelle dimanche au Stadio Olimpico de Rome, d’où il ramène tout de même le bonus offensif après son succès 29-24.

Les Bleus arrachent la victoire en Italie

Matthieu Jalibert inscrivant l’essai décisif lors du succès étriqué du XV de France en Italie (29-24), dimanche au Stadio Olimpico de Rome. Vincenzo Pinto/AFP

Il y avait sûrement meilleure manière pour lancer la défense d’un titre aussi brillamment remporté l’année passée. Mais c’est aussi dans les moments difficiles que l’on reconnaît les grandes équipes, et le XV de France n’a une nouvelle fois pas dérogé à la règle.

Au terme d’une après-midi compliquée à Rome, les hommes de Fabien Galthié se sont péniblement imposés face à une valeureuse équipe d’Italie (29-24), tout en étalant une indiscipline inquiétante.

Sanctionnés 18 fois par l’arbitre, les Bleus, vainqueurs du grand chelem l’an dernier, ne se sont guère rassurés. Avec cinq points, les Bleus sont au premier rang du classement général du tournoi, à égalité avec l’Irlande et l’Écosse, victorieuse de l’Angleterre samedi à Twickenham (29-23).

18 pénalités

En quête d’un doublé après le grand chelem remporté en 2022, et alors que se profile « leur » Coupe du monde à l’automne (8 septembre-28 octobre), on ne peut pas dire que les Français ont convaincu au Stadio Olimpico.

Ce succès, peu brillant, permet quand même aux hommes de Fabien Galthié d’enchaîner une quatorzième victoire d’affilée, étirant une série inédite dans l’histoire du rugby français, et une treizième victoire de suite contre l’Italie.

Fébrilité, fautes de main, hors-jeu... Les Français ont été beaucoup trop sanctionnés, l’arbitre de la rencontre gratifiant même l’Italie d’un essai de pénalité à la suite d’une énième faute au sol des Bleus.

L’Italie, dans la foulée d’une année 2022 marquée par deux belles victoires, face à Cardiff dans le tournoi au printemps dernier (22-21) et sur l’Australie (28-27) à l’automne, n’a pas démérité, marquant un essai par l’arrière Ange Capuozzo et récupérant le point du bonus défensif.

Dès la première période, l’inquiétude était de mise côté français. Si les Bleus ont réussi à aplatir par trois fois, ouvrant leur compteur par Thibaud Flament sur interception dès la 5e minute, les Italiens, profitant de l’indiscipline française (neuf pénalités concédées contre seulement deux côté transalpin), ont collé au score grâce au pied de Tommaso Allan et à un essai de l’inévitable Capuozzo.

Tout n’est pas non plus à jeter côté français, avec notamment un jeu au pied performant et millimétré de Romain Ntamack, à l’origine des deuxième et troisième essais, concrétisés respectivement par l’arrière Thomas Ramos et l’ailier lyonnais Ethan Dumortier, qui signe ainsi son premier essai pour sa première sélection (6-19, 26e).

En un peu plus de 25 minutes, les Français ont déjà marqué trois essais.

Capuozzo, encore lui

Mais ils n’en ont pas moins continué à être pénalisés et, sur une nouvelle faute des Bleus, Allan choisit cette fois la pénaltouche.

Bien lui en a pris puisque c’est à ce moment que Capuozzo, à la suite d’un ballon porté, prend le côté fermé pour aplatir en coin (11-19, 32e) son sixième essai international en huit sélections.

Alors que la sirène a déjà sifflé, les Français sont à nouveau pénalisés (14-19), et Dupont est convoqué par M. Carley : « C’est la dernière », prévient l’arbitre, avant que les deux équipes ne rentrent au vestiaire.

Dès l’entame de la seconde période, sur une pénaltouche dans les cinq mètres français, alors que les Italiens prennent d’assaut la ligne, Charles Ollivon se met à la faute et reçoit logiquement un carton jaune, assorti d’un essai de pénalité, tel que l’avait promis l’arbitre : et voilà l’Italie à un point (21-22, 51e).

Alors que la France est en infériorité numérique, et après une pénalité ratée par Ramos, l’Italie passe pour la première fois devant au score à la suite d’une énième pénalité, grâce au pied du métronome Tommaso Allan (24-22 à la 62e).

Alors que l’inquiétude commence à fermer les visages sur le banc français, Matthieu Jalibert, à peine entré sur le pré pour remplacer Ntamack, réussit à aplatir en force, redonnant un avantage définitif aux Français (24-29, 69e).

L’Écosse gâche les débuts de Borthwick avec l’Angleterre

Pour la deuxième fois de suite, le XV du Chardon repart de Twickenham avec une victoire de prestige acquise sur le score de 29-23, une première dans l’histoire.

Pour les débuts de Steve Borthwick sur le banc du XV de la Rose, les Anglais ont proposé un gros combat physique, mais ils ont dû céder devant les fulgurances de leurs adversaires qui repartent en prime avec le point de bonus offensif.

Si on ajoute le match nul 38-38 de 2019, c’est même la troisième fois de suite que le XV du Chardon repart invaincu de Londres dans le tournoi. Il n’a perdu qu’une seule des six dernières confrontations dans cette compétition et a remporté les trois plus récentes.

Cette victoire est totalement méritée et agrémentée par deux essais incroyables du colossal ailier d’origine sud-africaine Duhan van der Merwe, élu homme du match.

En première période, sur un ballon aérien réceptionné dans son camp, il a d’abord traversé toute la moitié de terrain adverse esquivant ou écartant six adversaires pour aller aplatir au terme de ce superbe effort solitaire (12-5, 28e).

Mais il a aussi et surtout été à la conclusion d’une longue séquence de jeu écossaise où les Anglais se sont fait balader de droite à gauche pour conclure en bout de ligne, là encore en résistant à cinq tentatives adverses pour le stopper (29-23, 75e).

L’Angleterre n’a pourtant pas à rougir et les spectateurs ont assisté à une course-poursuite haletante qui aurait pu tourner dans l’autre sens. L’ailier anglais Max Malins y est ainsi aussi allé de son doublé en première période, permettant aux siens de rester au contact (7-5, 23e et 12-10, 37e).

L’Angleterre pensait même avoir pris l’ascendant en prenant huit points d’avance grâce à la botte d’Owen Farrell et un essai du pilier Ellis Genge en début de seconde période (12-20, 48e).

Mais un essai de filou du demi de mêlée Ben White, qui a échappé à ses adversaires d’une volte habile, avait immédiatement remis l’Écosse au contact (19-20, 52e), avant de prendre le large en fin de rencontre.

L’Écosse est donc revenue à hauteur de l’Irlande, impressionnante lors de son succès à Cardiff face au pays de Galles sur le score de 34-10. Une démonstration de force qui n’a pas de quoi rassurer les Bleus, qui devront fortement élever leur niveau de jeu samedi prochain à Dublin dans un choc qui sera déterminant dans la course à la victoire de la compétition.

Source : AFP

Il y avait sûrement meilleure manière pour lancer la défense d’un titre aussi brillamment remporté l’année passée. Mais c’est aussi dans les moments difficiles que l’on reconnaît les grandes équipes, et le XV de France n’a une nouvelle fois pas dérogé à la règle.Au terme d’une après-midi compliquée à Rome, les hommes de Fabien Galthié se sont péniblement imposés face...

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