Politique - Géopolitique de la présidentielle au Liban
Fouad Chéhab : Le Caire plutôt que Damas
Dans les milieux politiques, on dit souvent du Liban qu’il est le pays des ambassades et des consulats. Si cette expression est utilisée à outrance et permet aux acteurs de se dédouaner de leurs propres responsabilités, il n’empêche qu’elle raconte aussi une réalité : le rôle prépondérant des puissances extérieures dans les grandes échéances libanaises, en particulier la présidentielle. Depuis 1943, aucun président ne peut se targuer d’avoir été élu sans un feu vert régional et international, même si, du Royaume-Uni à l’Iran en passant par la France, la Syrie, l’Égypte et les États-Unis, les acteurs impliqués se sont succédé au cours des décennies. Une fois élu, le mandat du président libanais dépend aussi le plus souvent de facteurs régionaux. C’est cette histoire, celle des jeux des puissances, des interférences diplomatiques et des équilibres géopolitiques précaires, que « L’Orient-Le Jour » se propose de raconter dans une série de treize épisodes. Le troisième, aujourd’hui, raconte comment le mandat de Fouad Chéhab a pu bénéficier d’une période de calme relatif dans la région. Cela lui a permis de maintenir une politique d’équilibre, rompue seulement par les conséquences de la brouille, à partir de 1961, entre Damas et Le Caire.
OLJ / Par Mounir RABIH, le 27 janvier 2023 à 00h00
Du part du passé et du présent , la neutralité du Liban est un must.
23 h 19, le 27 janvier 2023