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Politique - Géopolitique de la présidentielle au Liban

Fouad Chéhab : Le Caire plutôt que Damas

Dans les milieux politiques, on dit souvent du Liban qu’il est le pays des ambassades et des consulats. Si cette expression est utilisée à outrance et permet aux acteurs de se dédouaner de leurs propres responsabilités, il n’empêche qu’elle raconte aussi une réalité : le rôle prépondérant des puissances extérieures dans les grandes échéances libanaises, en particulier la présidentielle. Depuis 1943, aucun président ne peut se targuer d’avoir été élu sans un feu vert régional et international, même si, du Royaume-Uni à l’Iran en passant par la France, la Syrie, l’Égypte et les États-Unis, les acteurs impliqués se sont succédé au cours des décennies. Une fois élu, le mandat du président libanais dépend aussi le plus souvent de facteurs régionaux. C’est cette histoire, celle des jeux des puissances, des interférences diplomatiques et des équilibres géopolitiques précaires, que « L’Orient-Le Jour » se propose de raconter dans une série de treize épisodes. Le troisième, aujourd’hui, raconte comment le mandat de Fouad Chéhab a pu bénéficier d’une période de calme relatif dans la région. Cela lui a permis de maintenir une politique d’équilibre, rompue seulement par les conséquences de la brouille, à partir de 1961, entre Damas et Le Caire.

Fouad Chéhab : Le Caire plutôt que Damas

L’ancien président de la République Fouad Chéhab. Photo d’archives L’OLJ

L’armée entre en scène. Premier président de la République issu du commandement en chef de l’institution militaire, Fouad Chéhab, fortement influencé par le général Charles de Gaulle, qui vient d’accéder au pouvoir en France, doit son élection, à l’été 1958, à un compromis entre Le Caire et Washington. Élu chef de l’État après une insurrection et des combats, il est soutenu par une coalition de forces politiques libanaises. Son mandat sera décrit comme étant celui de la consolidation des institutions et des réalisations. Il promouvra la notion de compromis et permettra l’émergence d’une classe moyenne en faisant avancer l’éducation. Avant son élection, les Américains ont proposé plusieurs noms pour assumer la magistrature suprême, parmi lesquels Youssef Hitti, Émile Khoury et Béchara el-Khoury. Washington n’a cependant pas pu obtenir...
L’armée entre en scène. Premier président de la République issu du commandement en chef de l’institution militaire, Fouad Chéhab, fortement influencé par le général Charles de Gaulle, qui vient d’accéder au pouvoir en France, doit son élection, à l’été 1958, à un compromis entre Le Caire et Washington. Élu chef de l’État après une insurrection et des combats, il est soutenu par une coalition de forces politiques libanaises. Son mandat sera décrit comme étant celui de la consolidation des institutions et des réalisations. Il promouvra la notion de compromis et permettra l’émergence d’une classe moyenne en faisant avancer l’éducation. Avant son élection, les Américains ont proposé plusieurs noms pour assumer la magistrature suprême, parmi lesquels Youssef Hitti, Émile Khoury et Béchara el-Khoury....
commentaires (2)

Du part du passé et du présent , la neutralité du Liban est un must.

Georges S.

23 h 19, le 27 janvier 2023

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Commentaires (2)

  • Du part du passé et du présent , la neutralité du Liban est un must.

    Georges S.

    23 h 19, le 27 janvier 2023

  • damas /lecaire, c'etait le meme pays.

    M.J. Kojack

    15 h 50, le 27 janvier 2023

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